Avec "Coronavigie", Bativigie contrôle les équipements de protection sur les chantiers

L’entreprise toulousaine de lutte contre le travail dissimulé, veut également lutter contre le coronavirus sur les chantiers et sites industriels. Bativigie vient donc de lancer "Coronavigie", une extension sur ses deux plateformes scrutant le travail illégal qui permet de contrôler le port obligatoire des équipement de protection des salariés. Présentation.
Les nouvelles fonctionnalités permettent le contrôle du port des équipements de protection par les salariés sur les chantiers et sites industriels.

Contrôler le port des équipements de protection, désormais obligatoires (gants, masques, etc.), à l'entrée des sites de travail afin de lutter contre la propagation du virus Covid-19. Voilà ce que propose Bativigie. Spécialisée dans la lutte contre le travail illégal, l'entreprise toulousaine est à l'origine des plateformes Activigie et Bativigie qui permettent de centraliser des données sur les différents salariés (carte d'identité, photo, attestations, contrats de travail, etc) en une seule plateforme et de procéder à des contrôles. Et ce, dans les secteurs du BTP mais également de l'industrie, la santé, la distribution, l'hôtellerie-restauration, l'événementiel, la banque-assurance, etc.

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Mais en ce printemps 2020, dans le contexte de reprise d'activité pour les entreprises, la société a développé une fonctionnalité "Coronavigie" à ses applications. Cette extension permet de procéder à la vérification du port des équipements de protection individuelle (EPI) pour chaque intervenant sur un chantier ou site de production.

"Lors d'un contrôle, l'opérateur en charge de celui-ci va systématiquement procéder à une vérification visuelle de la présence des équipements de protection attendus. Si un défaut est constaté sur un intervenant, celui-ci ne pourra pas accéder au chantier ou site de production. Une déclaration d'incident est activée par notre plateforme, avec une notification simultanée au donneur d'ordre et à l'entreprise qui emploie le salarié. Cette dernière devra alors s'assurer que son salarié dispose des équipements nécessaires et en adopte le bon port. L'idée est de s'assurer que les salariés aient bien leur masque (changé chaque jour), gants, etc. Par exemple, dans le BTP, le guide publié par l'Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics établit les nouvelles règles à respecter sur les chantiers afin que les gestes barrières soient respectés. Les protections collectives peuvent aussi être contrôlées. Par exemple, cela peut être la mise en place d'un planning pour l'accès au réfectoire afin d'éviter les groupements importants", explique Frédéric Pradal, fondateur de Bativigie.

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De plus, pour les donneurs d'ordres, le dispositif permettra également, en cas de contrôle des autorités, de pouvoir apporter la preuve de leur vigilance. Cette nouvelle version est entièrement gratuite, sans surcoût de service, pour les clients et utilisateurs des plateformes Bativigie/Activigie.

Dans le courant des prochains mois, l'entreprise pourrait procéder à de nouvelles mises à jour de "Coronavigie", en fonction de l'évolution du contexte sanitaire et réglementaire, mais également des suggestions des clients.

Une activité touchée par la crise sanitaire

Seulement, étant donnée que la majeure partie de ses clients évoluent au sein des secteurs du bâtiment, de l'industrie ou encore de l'événementiel, l'activité de Bativigie a été fortement impactée par la crise sanitaire, liée au Covid-19, qui dure depuis plusieurs semaines maintenant.

"Du jour au lendemain, tout s'est arrêté. Sur les contrôles, tous les jours, nous avions pour habitude de recevoir près de 500 appels par jour, aujourd'hui nous on comptabilisons trois. Nous dénombrons une baisse de 80 % de nouveaux contrats. Nous avons tout de même quelques clients fidèles avec qui nous continuons à travailler et quelques commandes", rassure le dirigeant de l'entreprise.

Aujourd'hui, l'ensemble des 14 salariés ont été placés en télétravail, dont 11 sont au chômage partiel. "Seuls les informaticiens et moi-même sommes à temps complet", précise Frédéric Pradal.

Des recrutements gelés

Fondée en 2014, Bativigie souhaitait recruter deux personnes supplémentaires. Mais pour l'instant, les embauches sont gelées "jusqu'au dernier trimestre 2020". L'objectif de chiffre d'affaires pour 2020 a quant a lui été revu à la baisse. La société qui avait pour but d'atteindre entre 1,2 et 1,3 million d'euros de chiffre d'affaires en 2020, souhaite dorénavant parvenir un résultat avoisinant le million d'euros, "comme en 2019".

"Cette année, comme beaucoup d'entreprises, nous nous attendons à avoir un trimestre complet sans business et donc, un exercice 2020 en baisse. De plus, nous clôturons notre exercice comptable en juin. Nous savons que ce sera dur. Heureusement, grâce aux mesures mises en place par l'État, nous avons pu bénéficier d'un empreint auprès de la BPI à hauteur de 25 % de notre chiffre d'affaires. Grâce à ça, nous allons nous en sortir et tenir jusqu'au mois d'octobre prochain, le temps que les activités reprennent", conclut Frédéric Pradal.

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