Covid-19 : Bizness propose d'élargir le bilan comptable des entreprises à plus de 12 mois

Afin de compenser, la perte d'activité sur plusieurs mois qui se profile pour certaines entreprises, pourquoi ne pas leur laisser la possibilité de faire un bilan comptable sur plus de 12 mois ? C'est une idée portée auprès de la sphère politique par le CEO de Bizness, Bruno Sola. Par ailleurs, l'entreprise toulousaine spécialisée dans la formation nouvelle génération va lancer une offre de services adaptée à la crise, notamment pour accompagner les enseignants dans la tenue de cours à distances. Tous les détails.
Face à l'épidémie de covid-19, Bruno Sola propose d'élargir le bilan comptable des entreprises à plus de 12 mois.
Face à l'épidémie de covid-19, Bruno Sola propose d'élargir le bilan comptable des entreprises à plus de 12 mois. (Crédits : Bizness)

C'est un appel à l'aide pour les entreprises, quelle que soit leur taille, leur secteur d'activité, leur chiffre d'affaires. "Toutes les entreprises ont un exercice comptable à rendre", explique Bruno Sola, le CEO de l'entreprise toulousaine Bizness, spécialisée dans la formation nouvelle génération. Mais en raison du contexte exceptionnel lié à la pandémie de Covid-19, l'économie tourne quasiment à l'arrêt et cela pourrait donc avoir de grandes incidences sur le bilan comptable de toutes les sociétés. Pour preuve, selon une étude de la CCI de Toulouse, déjà huit entreprise sur dix sont concernées par une forte baisse de leur chiffre d'affaires en Haute-Garonne. Conséquence, avec un ou deux mois d'arrêt total d'activité pour certains, la performance économique annuelle est faussée.

"C'est un vrai problème pour un grand nombre de dirigeants... Vous dégradez la trésorerie, la confiance de vos partenaires mais aussi des banques. Et pourtant, cette problématique est très peu soulevée jusqu'à présent. À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Il faut permettre aux entreprises, sur la base du volontariat, d'adapter la durée de leur exercice comptable 2020 voire 2021 à 13,14 ou 15 mois. Cela doit être du cas par cas. Mais nous n'inventons rien. La première année d'existence de votre entreprise, en France, vous avez le droit d'étaler votre premier bilan sur 15 mois", expose le dirigeant toulousain.

Pour tenter de trouver une issue favorable à cette requête, Bruno Sola a fait remonter sa demande au cabinet de la présidente du Conseil régional d'Occitanie, Carole Delga, du maire et président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, mais aussi à Catherine Fabre, la député de Gironde en charge de la réforme de la formation. L'information serait ainsi remontée jusqu'aux oreilles du Bercy et du ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, où on fait savoir que le sujet "est étudié".

Adapter son offre à la crise

Si Bizness et son positionnement portant sur la formation nouvelle génération se dit ne pas être touchée pour l'exercice 2019, en revanche, le début de celui de 2020 s'annonce délicat. "Nous sommes en train de revoir complètement nos prévisionnels en élaborant plusieurs scénarios, mais les trois premiers mois risquent de se faire au ralenti même si nous n'envisageons pas de baisse du chiffre d'affaires", confie le dirigeant qui ne compte geler aucun des recrutements prévus. Pour tenter d'y faire face au mieux, comme d'autres entreprises, l'acteur toulousain de la formation 4.0 lance une offre adaptée au confinement : "Bizness contre-attaque".

"Dans les jours à venir, nous allons lancer un store de services complètement dédié à la crise. Ainsi, nous proposerons des contenus payants sur plusieurs thèmes : comment manager à distance ? comment vendre à distance ? comment développer le télétravail dans son entreprise ? comment gérer son stress ? comment s'assurer de la satisfaction de nos clients à distance ? Mais il y aura aussi des services gratuits pour aider les enseignants à faire cours à distance, ou bien accompagner les formateurs dans leurs prestations grâce à une plateforme de télé-coaching", détaille Bruno Sola.

En complément, Bizness met à disposition ses équipes de Jump, sa filiale et son usine digitale de plus de 30 collaborateurs pour digitaliser et créer des services adaptés à la gestion de la crise des entreprises et le développement d'outils numériques (vidéo, plateforme, chat et autres services d'informations).

Une nouvelle plateforme pour les enseignants

Après la crise, l'entreprise toulousaine de 65 salariés compte d'ailleurs lancer une nouvelle offre à destination des enseignants et formateurs, du nom de "Teachers". La plateforme proposera des outils, services et modalités pédagogiques adaptés à la relation, formation et enseignement à distance.

"Nous ne pouvons plus enseigner aujourd'hui et demain comme nous le faisions hier. Les enfants et étudiants attendent de la part de nos écoles du multicanal", estime-t-il.

L'entreprise, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 12,2 millions d'euros en 2019, mise également en partie sur un appel d'offres du Conseil régional portant sur "la modernisation de l'appareil de formation", pour développer son activité.

Lire aussi : Anie, le Tinder de l'apprentissage et de l'emploi

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 29/03/2020 à 13:52
Signaler
Lecture très intéressante

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.