Elatec, futur leader français du tracteur électrique ?

Spécialisée dans la conception et la fabrication de machines agricoles à destination du maraîchage et des cultures spécialisées, Elatec s'attaque au marché de la robotique agricole. Elle a imaginé un robot 100 % électrique et autonome, ainsi qu'un tracteur porte-outils également électrique. Installée à Tournecoupe (Gers), l'entreprise prévoit de commercialiser ses solutions sur les marchés français et européens dès l'automne 2020.
Tract'Elec est un tracteur porte-outils, 100% électrique, qui ne rejette pas d'émission polluante.
Tract'Elec est un tracteur porte-outils, 100% électrique, qui ne rejette pas d'émission polluante. (Crédits : DR)

Elatec se lance sur le marché émergent de la robotique agricole. Installée à Tournecoupe (Gers), l'entreprise qui conçoit et fabrique des machines agricoles pour le maraîchage et les cultures spécialisées, élargit son champ d'application en 2020. Elle a mis au point Tract'Elec, un tracteur porte-outils, 100% électrique et silencieux, qui ne rejette pas d'émission polluante et E-Tract, un robot agricole, déclinaison de Tract'Elec, doté d'un système de navigation autonome.

"Nous avons pour objectif de devenir le premier constructeur français de tracteurs agricoles électriques. Aujourd'hui, nous entrons dans le secteur de la robotique agricole, où il y a déjà beaucoup d'acteurs. Mais nous ne souhaitons pas leur faire concurrence. Nous proposons une machine robotisée où l'humain peut également prendre le contrôle", avance Emmanuel Labriffe, fondateur d'Elatec et ingénieur en électronique de métier.

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Se démarquer avec des prix attractifs

Entièrement fabriquées en France, et respectueuses de l'environnement, les deux nouvelles solutions d'Elatec sont principalement destinées au secteur du maraîchage.

"Le maraîchage est en adéquation avec les performances d'une machine à propulsion électrique. Les maraîchers cultivent des légumes sur des petites surfaces auxquelles l'autonomie d'un tracteur électrique correspond bien, contrairement aux grandes cultures de céréales, par exemple, qui ont besoin de la puissance des moteurs diesel", explique le dirigeant de l'entreprise gersoise.

Prudente, la PME a pris le temps de réaliser des tests avant d'envisager la commercialisation de ses deux nouvelles solutions qui seront mises sur le marché à partir de l'automne 2020. Ainsi, le tracteur électrique sera affiché à un prix de 40 000 euros. Le robot sera quant à lui, vendu à partir de 60 000 euros.

"Nous sommes très attractifs, par rapport à la concurrence, qui elle a des prix situés entre 80 000 et 100 000 euros, pour des robots à la performance équivalente. Nous avons déjà des demandes qui émanent de clients. Deux robots autonomes ont déjà été vendus, en France, pour réaliser du désherbage et de la pulvérisation."

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Exporter des machines

Fondée en 2011, la petite entreprise est spécialisée dans la fabrication d'automoteurs à propulsion éléctrique, ainsi que de machines et outils agricoles, facilitateurs du travail quotidien des professionnels. Parmi sa gamme de produits, elle propose des chariots électriques d'assistance au travail manuel, qui permettent de transporter une personne durant les tâches de désherbage, plantation ou récolte. Les différentes solutions sont réalisées, à la commande, dans l'atelier de fabrication d'Elatec, dans le Gers, où sortent entre 50 et 70 engins agricoles chaque année.

L'entreprise qui pour l'heure n'a pas d'activité à l'export souhaite s'ouvrir à l'international en 2020. "Nous avons beaucoup de demandes de l'étranger, notamment en Europe du nord où nous avons un grand potentiel de ventes", commente Emmanuel Labriffe. Afin de réaliser des futures transactions à l'export, Elatec va déployer un agent commercial aux Pays-Bas. Dans cinq ans, l'entreprise a pour ambition de réaliser 30 % de son chiffre d'affaires à l'export. Afin d'y parvenir, la PME, qui emploie 6 salariés, devrait embaucher une dizaine de personnes dans les trois prochaines années.

En 2019, elle affichait un chiffre d'affaires de 400 000 euros. Un résultat qu'elle souhaite voire doubler, d'ici 2021, notamment grâce à la commercialisation de Tract'Elec et E-tract.

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