Le Toulousain Micromobile séduit la RATP avant Tisséo

Basée à Toulouse, la startup toulousaine Micromobile développe un petit local autonome qui propose un service de location et de consigne sécurisée, via une application mobile notamment, de trottinettes électriques et autres engins. Un premier conteneur a été installé à Labège mais le déploiement à l'échelle de l'agglomération prend du retard. C'est donc la RATP qui a en premier signé pour la mise en place du service début 2019 dans la région parisienne.
La société Micromobile est implantée à Labège depuis mi-septembre.
La société Micromobile est implantée à Labège depuis mi-septembre. (Crédits : Rémi Benoit)

Au début du mois de septembre, la startup toulousaine Micromobile débarquait sur le parking de la Maison des mobilités à Labège avec ses services de consigne sécurisée pour les micro-mobilités (trottinettes électriques, hoverboards, gyropodes) et de location de ces engins. Mais depuis, son déploiement sur l'agglomération toulousaine patine pour diverses raisons.

"Nous avons obtenu tous les accords nécessaires de la part de Tisséo, de Toulouse Métropole et de la société publique d'aménagement Oppidea pour installer notre offre également sur le parking du B612 et à proximité de la station de métro de Ramonville. Mais je n'ai encore reçu aucun document officiel pour confirmer cela, je ne peux donc pas lancer mon service", regrette Dominique Chiappa, fondateur de Micromobile, associé à deux autres personnes dans l'aventure.

La jeune entreprise se déploie sous forme de ce qui s'apparente à un conteneur, qui fonctionne de manière autonome en énergie grâce à une éolienne et des panneaux solaires installés sur le toit.

"L'objectif est de mettre en fonctionnement un service de maillage du territoire relié au réseau de transports en commun existant afin de desservir le dernier kilomètre en trottinette électrique ou sur un vélo pliable", se projette le dirigeant.

Il compte donc sur son rendez-vous prévu à la mairie le 6 décembre avec Jean-Michel Lattes, adjoint au maire de Toulouse en charge des transports et président de Tisséo, pour débloquer la situation. Sollicité, Tisséo ne communiquera pas sur le sujet avant cette entrevue.

Micromobile

Le local peut accueillir jusqu'à 48 véhicules (Crédits : Rémi Benoit).

Bientôt sur le réseau RATP

Hors de Toulouse, la tendance est bien meilleure pour la jeune pousse. Le fondateur devrait recevoir un soutien de la part du Conseil départemental de l'Aude (matériel et/ou financier), intéressé par sa solution.

Par ailleurs, Micromobile va lancer son service en début d'année 2019 sur le réseau de la RATP, le réseau de transports en commun parisien. Après plusieurs semaines d'échanges, la startup toulousaine va installer ses petits engins à la gare de Noisy-Le-Grand (Seine-Saint-Denis). "C'est un nœud intermodal très important dans lequel l'offre Micromobile pourra être complémentaire", décrypte Dominique Chiappa. Si l'expérimentation s'avère concluante, quatre autres sites de la RATP pourraient être rapidement équipés.

Néanmoins, la clientèle cible pour le Toulousain, avant les acteurs publics, reste les grandes entreprises, comme Airbus, Safran, et d'autres. En effet, ces derniers sont en capacité d'accueillir sur leurs vastes sites ce type de service pour faciliter la mobilité de leurs milliers de salariés. Micromobile est d'ailleurs associée au projet Commute, un projet qui consiste à améliorer la mobilité sur la zone aéroportuaire toulousaine via du télétravail, du covoiturage et les nouvelles mobilités (trottinettes électriques, vélos électriques, vélos pliables, gyropodes, etc).

Une aide à l'achat comme les vélos électriques

Et pour Dominique Chiappa, la loi d'orientation des mobilités (LOM) doit permettre d'encourager l'achat de ces nouveaux véhicules, au même titre que ce dont bénéficient les vélos électriques actuellement.

"La LOM assimile le vélo et la trottinette électrique sur le Code de la route. Pour autant, ce n'est pas le cas pour le reste. Les salariés qui utilisent un vélo (électrique ou non) pour se rendre sur leur lieu de travail bénéficient d'une indemnité kilométrique et plusieurs subventions publiques existent pour aider les personnes à acquérir un vélo électrique. Il faudrait que la LOM rende ces dispositifs applicables pour ces nouvelles mobilités urbaines".

Et rien n'est impossible puisque la loi, présentée lundi 26 novembre en conseil des ministres, ne sera débattue au Parlement qu'au mois de mars 2019. À partir de là, des députés pourraient déposer un amendement en ce sens pour l'intégrer à cette nouvelle loi.

Lire aussi : MicroMobile met en location trottinettes électriques et hoverboads à Labège

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