Clic-Light : le système de sécurité toulousain pour les motards

Les motards sont en permanence en danger par leur faible visibilité ainsi que l’absence du troisième feu stop sur leur véhicule. Selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 3 456 personnes sont décédées dans un accident de la route en 2017 en France. Pour tenter de remédier à cette problématique la startup Road-Light a mis au point Clic-Light un dispositif de sécurité lumineux qui reproduit les signaux feu stop et clignotants des motocyclistes. L’objet est en vente en ligne depuis le début du mois de septembre.
La startup Road-Light a mis au point un dispositif de sécurité lumineux qui reproduit les signaux feu stop et clignotants des motocyclistes.
La startup Road-Light a mis au point un dispositif de sécurité lumineux qui reproduit les signaux feu stop et clignotants des motocyclistes. (Crédits : Rémi Benoit)

"Nous voulons renforcer la sécurité en rendant la visibilité des motards plus forte afin d'éviter les accidents", explique Mohamed Ait El Hadj. Cet entrepreneur a inventé Clic-Light, un dispositif lumineux positionné sur le dos du motocycliste et qui signale ses changements de direction et de freinage. "Sur une moto, quelle que soit la marque ou le modèle, les feux stop et clignotants se trouvent en moyenne à 80 centimètres du sol. Les porter sur le dos les mettent dans le champ de vision de l'usager qui suit", explique le président de la startup Road Light.

Une technologie sans fil

Le dispositif de sécurité Clic-Light se compose en deux parties : un module fixe qui est un émetteur connecté au système de signalisation du deux-roues et qui envoie les informations de freinage ou de signalisation au deuxième élément du dispositif, le module mobile. Cette seconde partie est une coque équipée d'un récepteur, d'un feu stop et de deux clignotants. Elle se fixe à l'aide d'un harnais sur le dos du motard. Les deux modules communiquent entre eux par liaison sans fil. Étanche, l'objet est résistant aux températures de -10°C à + de 50°C. Sa batterie dispose d'une autonomie de 28 heures pour un temps de charge compris entre 1 heure et demi et 6 heures.

 "Le montage du module fixe sur la moto est très simple à faire, une notice très détaillée est fournie avec. Pour les moins bricoleurs, il peut être fait en quelques minutes par un concessionnaire", rassure le concepteur.

 Un nouveau départ

L'idée, Mohamed Ait El Hadj l'a eu en 2003 lorsqu'il passait son permis moto. "Le premier jour de conduite, le moniteur m'a demandé de porter le gilet de sécurité routière jaune fluo, j'avais rétorqué que celui-ci n'était pas esthétique. Il m'avait répondu que je n'avais pas le choix, que c'était obligatoire, je lui avais dit qu'il fallait inventer autre chose et depuis l'idée m'a obsédé", se souvient-il.

 L'entrepreneur n'en est pas à son coup d'essai avec le dispositif Clic-Light. En effet, il s'était déjà lancé dans l'aventure en 2006 en créant son entreprise à Nice. Il a levé ses premiers fonds dès 2008 avec des business angels locaux, mais la société a été liquidée à la suite d'un dol (manœuvre d'un cocontractant dans le but de tromper son partenaire et provoquer chez lui une erreur) dont a été victime Mohamed. En arrivant à Toulouse en 2017, il a décidé de redonner une chance à son concept.

 "Pour moi, il était hors de question de présenter un simple feu stop et des clignotants. Il a fallu que je recherche de nouvelles innovations et fonctionnalités sur l'équipement comme l'inversion de sens des clignotants, le feu de position, le feu antibrouillard... Pendant plus de 8 mois, parallèlement à mon activité salariée, j'ai travaillé sur le prévisionnel, le business plan, une étude de marché pour être prêt", raconte-t-il

En octobre 2017, Mohamed Ait El Hadj crée la startup Road Light aujourd'hui installée dans les locaux de l'IoT Valley à Labège. À peine lancée, la société a eu la chance de présenter sa première création, le Clic-Light, au CES (Consumer Electronics Show un salon consacré à l'innovation technologique) en janvier 2018 à Las Vegas aux États-Unis.

Un produit 100% made in France

Vendu 140 euros l'unité, Clic-Light est entièrement fabriqué en France à un prix que son créateur tient à garder secret. Avant sa commercialisation, depuis septembre sur le site internet de la startup Road Light, le système a été testé auprès de 200 utilisateurs durant deux mois.

"Il est disponible pour la France, l'Europe ainsi que le Maghreb. Grâce à l'exposition du CES, quelques pièces seront envoyées aux États-Unis", se réjouit Mohamed Ait El Hadj.

Pour sa première année d'activité, celui-ci prévoit d'écouler 1 000 pièces pour un chiffre d'affaires de 150 000 euros. Son objectif est d'atteindre un volume de vente de 50 000 Clic Light "pour la quatrième année d'activité".

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 02/02/2019 à 14:58
Signaler
Bonjour Je recherche le site ou adresse et numéro de téléphone de cette startup Road Light qui commercialise le système Clic Light Merci Cordialement Patricia

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.