TFC : un nouvel actionnaire va entrer au capital

Le président du Toulouse Football Club, Olivier Sadran, a tenu sa traditionnelle conférence de presse d’avant-saison lundi 25 juin au centre de formation des Violets. À cette occasion, il a annoncé l’ouverture du capital du TFC à un nouvel actionnaire à hauteur de 20% d’ici la fin du mois de septembre 2018. Sans dévoiler son nom, Olivier Sadran a parlé d’un "très grand club européen", qui apportera au club toulousain son expérience et sa puissance dans le recrutement, la formation et le marketing.
Avec son futur nouvel actionnaire, le TFC va-t-il changer de dimension ?
Avec son futur nouvel actionnaire, le TFC va-t-il changer de dimension ? (Crédits : Rémi Benoit)

La prise de parole du président du Toulouse Football Club, Olivier Sadran, lundi 25 juin était très attendue. En effet, quelques semaines plus tôt, dans un communiqué, la direction du club expliquait envisager "des changements majeurs", dans un avenir proche, après une saison 2017-2018 "médiocre et décevante", sur le plan sportif, où le TFC a assuré sa place dans l'élite du football français de justesse.

"Les actionnaires du TFC depuis 2001 ainsi que le management de l'entreprise vont prendre le temps de la réflexion durant les 2 à 3 semaines à venir pour faire l'inventaire de la situation et envisager des modifications majeures dans l'ensemble des domaines qui touchent au bon fonctionnement du TFC, qu'il s'agisse du domaine sportif, de la formation, du recrutement, de l'attractivité du Club ou bien encore de sa structure capitalistique", indiquait le club sur son site internet vendredi 1er juin.

Et c'est bien de ce dernier point qu'est venue la principale annonce de cette prise de parole d'Olivier Sadran, actionnaire principal et président du club depuis 2001.

"Nous travaillons à une augmentation de capital du club, autour de 20% avec un partenaire industriel qui va apporter une valeur ajoutée et non pas seulement de l'argent. Il s'agira donc d'un très grand club européen afin qu'on ait plus de compétences dans le marketing, le recrutement et davantage d'aides dans le jeu. On veut vraiment profiter de tout ce que ces énormes machines ont réussi à mettre en place et qu'elles veulent bien partager avec des petits comme nous, dans un intérêt commun", a décrit le dirigeant toulousain qui a annoncé un budget de 36 millions d'euros pour la saison 2018-2019.

Sans dévoiler le nom de ce grand club européen, il s'est montré confiant sur l'officialisation de ce partenariat avant la fin du mois de septembre. Le club espagnol de l'Atlético de Madrid ou le club anglais de Manchester City, des acteurs importants sur la scène européenne, sont friands de ce genre de partenariat. Mais des clubs comme le FC Barcelone, le Bayern Munich ou encore le Real de Madrid entrent aussi dans la description établie par Oliver Sadran.

Un accord pour continuer à exploiter le Stadium

Du côté des infrastructures, un accord avec Toulouse Métropole, le propriétaire du Stadium (stade dans lequel évolue le TFC, ndlr) aurait été trouvé. En effet, depuis plusieurs mois de rudes négociations sont menées entre les deux parties pour trouver un terrain d'entente sur le prix de la future redevance dont devra s'acquitter le Toulouse Football Club à partir de janvier 2020, date de fin de l'actuelle convention. Actuellement, elle est de 200 000 euros par saison, soit l'une des plus petites de France comparé aux autres clubs professionnels. Dès 2020, Toulouse Métropole en voulait 3 millions d'euros par saison, alors que la Cour des Comptes préconisait le montant d'un million d'euros devant les investissements réalisés par les collectivités locales pour l'Euro 2016 qui s'est déroulé en France.

Lire aussi : Stadium : un loyer revu à la hausse à la demande de la Cour des comptes

"Nous avons une discussion longue et difficile avec Toulouse Métropole ( et son président Jean-Luc Moudenc, ndlr). En bonne intelligence, nous avons réussi à échanger et nous sommes arrivés à un accord correct de mon point de vue mais qui n'est pas encore validé. On va passer d'un loyer de 200 000 euros par an à 1,6 millions, ce qui n'est pas anodin. De son côté, Toulouse Métropole va investir pour remettre en herbe dans les délais les plus rapides les trois terrains synthétiques du centre de formation situés aux abords du stade et également rénover les écrans géants à l'intérieur du stade", a expliqué Olivier Sadran.

Les deux parties se sont également entendues sur la possibilité d'adosser le nom d'une entreprise au Stadium (naming) afin d'en faire une source de revenus supplémentaires. D'ici là, l'effectif professionnel du club toulousain reprendra la compétition officielle le 11 août avec un match contre l'Olympique de Marseille, avant la réception de l'ennemi bordelais la semaine suivante.

Lire aussi : Olivier Sadran : " À Toulouse, on cumule un certain nombre de désavantages "

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