En plein développement, le Collectif des gourmandes passe en Scop

Lancée en 2010, l’entreprise toulousaine de biscuiterie Gourmandes & Cie ne cesse de se développer grâce à sa particularité. La société d’une dizaine de salariés qui propose des produits "à destination des femmes gourmandes" multiplie les contrats avec les grandes chaînes de distribution à tel point qu’elle espère atteindre le million d’euros de chiffre d’affaires en 2018. Dernièrement, Gourmandes & Cie est devenue une Scop dans l’optique de sécuriser l’entreprise et de faire profiter des bons résultats économiques aux salariés.
Laurence Rolland espère atteindre le million d'euros de chiffre d'affaires en 2018 avec son entreprise.
Laurence Rolland espère atteindre le million d'euros de chiffre d'affaires en 2018 avec son entreprise. (Crédits : Rémi Benoit)

Cela semblait un combat perdu d'avance, mais finalement c'est un pari réussi. Grâce à sa gamme de produits si particulière la TPE toulousaine Gourmandes & Cie qui œuvre dans la biscuiterie à su se faire une place sur le marché face à Nestlé, Ferrero et tant d'autres. Depuis la création de la société en 2010, basée à Castanet-Tolosan (31), sa dirigeante veut mettre fin au "diktat de la minceur".

"Par le biais de mon entreprise, je voulais m'occuper des gourmandes pour dénoncer le diktat de la minceur, en proposant de la calorie de qualité, si on peut appeler cela ainsi. La majorité des gâteaux réservés aux femmes sont des produits minceurs. Il n'y avait pas d'offre pour les consommatrices qui voulaient se faire plaisir. J'avais - et j'ai toujours - la volonté de déculpabiliser les gourmandes", déclarait alors en mai 2017 à La Tribune Laurence Rolland, la fondatrice de Gourmandes & Cie, qui vend ses gâteaux sous la marque le Collectif des gourmandes.

Lire aussi : Le Collectif des gourmandes vise le 100 % bio pour 2020

Cette idée séduit les distributeurs puisque l'entreprise compte aujourd'hui plus de 900 points de vente dans toute la France, contre 600 une année auparavant. Et pour alimenter ces différents réseaux, Gourmandes & Cie produit en moyenne au quotidien pas moins de 500 kilos de biscuits répartis à travers 25 recettes différentes.

Des recettes bio et sans gluten en septembre

Parmi ces recettes, cinq d'entre elles sont bio et ont été lancées au mois d'avril dans environ 700 magasins de l'enseigne Carrefour, actuellement secouée par une réorganisation sociale. Pour y parvenir, Laurence Rolland et son équipe avaient procédé à une levée de fonds de 17 000 euros en mai 2017 sur la plateforme de crowdfunding Bulb In Town.

"Grâce à cette somme, nous avons pu finaliser la conception de nos recettes bio, réaliser les travaux nécessaires à l'atelier pour être aux normes de la production bio et faire la demande de certification auprès de l'organisme Certisud. Grâce à cette certification que nous avons obtenu en juin 2017, nous avons lancé la production dès le mois de novembre dernier", raconte la dirigeante qui vise une production 100 % d'ici 2020.

Néanmoins, Gourmandes & Cie ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. L'entreprise qui investit environ 7 % de son chiffre d'affaires chaque année dans la R&D veut encore innover. Pour cela, elle lancera au mois de septembre trois recettes bio et sans gluten dans les 400 magasins Biocoop. "D'ici trois ans, l'idée est d'avoir au total 50 recettes différentes", lance même Laurence Rolland qui vise le million d'euros de chiffre d'affaires en 2018.

Une Scop depuis le mois de mai

Un tel développement de sa gamme de produits, accompagné d'une dizaine de recrutements d'ici trois ans, engendra sans aucun doute un déménagement des locaux actuels. Mais la fondatrice et ses salariés souhaitent quoi qu'il en soit rester dans le sud-est toulousain à l'avenir. Dernièrement, ses salariés ont d'ailleurs pris du poids en interne puisque que Gourmandes & Cie est devenue une Scop le 3 mai.

"C'est une démarche qui fait suite à un long processus de réflexion. Je voulais partager avec les équipes les bons résultats de notre entreprise, conserver les savoir-faire en interne et ne pas vendre l'entreprise à un tiers, tout en impliquant les salariés dans les processus de décision", explique la fondatrice qui a été accompagnée par l'Urscop dans ce processus.

Ainsi, six salariés sont devenus il y a quelques semaines des salariés sociétaires de l'entreprise. Pour les autres et les nouveaux arrivants (deux recrutements prévus avant fin 2018), ils ont deux ans pour le devenir.

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