Bosch Rodez : blocage levé, un accord trouvé avec la direction

Alors que l’usine faisait face à un blocage total de la part de ses salariés, un accord avec la direction France du groupe allemand Bosch a mis fin au conflit. Ce protocole d’accord permet d’envisager l’avenir plus sereinement pour ses 1 600 salariés avec des engagements sur la diversification industrielle de l’usine.
Depuis lundi 19 mars l'usine était bloquée.
Depuis lundi 19 mars l'usine était bloquée. (Crédits : DR)

Cinq jours de blocage à "La" Bosch de Rodez et ses 1 600 salariés ont finalement obtenu un protocole d'accord avec la direction de Bosch France pour assurer l'avenir de l'usine. En effet, depuis lundi 19 mars à 5h45, les salariés de l'usine tenait un barrage filtrant accompagné de débrayages, qui s'est transformé par la suite en blocage total de l'usine ruthénoise de Bosch, premier employeur privé du département de l'Aveyron.

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"C'est la venue sur place jeudi 22 mars de Jean-Pierre Floris, le délégué interministériel aux restructurations d'entreprises, qui a débloqué la situation. Il était venu au départ nous faire un point sur l'avancée des négociations entre l'État et le groupe Bosch quant à l'avenir du site. Mais devant la situation qu'il a jugé préoccupante, il s'est posé en médiateur entre nous, l'intersyndicale de l'usine, et la direction France de Bosch", raconte Yannick Anglares, secrétaire CGT de l'usine Bosch à Rodez.

L'intervention de Jean-Pierre Floris, a donc permis la levée du blocage dans la matinée du vendredi 23 mars, et surtout, la signature d'un "protocole de fin de conflit", comme tient à l'appeler l'intersyndicale.

Celui-ci contient notamment la suppression du gel des salaires, que la direction du groupe Bosch voulait mettre en place en échange de l'investissement de 14 millions d'euros pour moderniser les équipements de l'usine et permettre la suppression de "seulement" 300 à 400 emplois sur les 1600 dans les mois à venir. Par ailleurs, les salariés auraient obtenu des garanties quant à l'investissement prochain de ces 14 millions d'euros.

Lire aussi : Bosch Rodez : une seule ligne de production devrait être maintenue, 300 emplois menacés

Une diversification du site enfin enclenchée ?

Malgré cet investissement, l'usine ne serait sauvée que provisoirement. Le site du groupe allemand est spécialisé dans la fabrication des systèmes d'injections pour moteurs diesel, ce qui de fait la rend dépendante au marché du diesel. Face à la législation de plus en plus contraignante envers ce carburant, les salariés, les élus locaux et le gouvernement appelaient à une diversification des activités industrielles de l'usine de Rodez. Dans le protocole d'accord, les représentants du personnel ont obtenu des avancés sur la possible diversification industrielle du site.

"Depuis un an, un groupe d'experts travaillait sur la diversification du site. Celui-ci a conclu qu'un investissement de 30 millions d'euros pourrait être réalisé sur des équipements pour diversifier l'activité industrielle, mais pas sur de la R&D ni sur des embauches. Cette somme viendrait en plus des 14 millions d'euros", poursuit le délégué syndical.

Plusieurs pistes sont ainsi à l'étude pour opérer cette diversification : l'horlogerie, le médical, l'automobile, l'hydrogène et la ré-internationalisation de certains produits Bosch. Grâce à ce processus, l'intersyndicale espère sauver la totalité des emplois de "La" Bosch.

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