3000 collégiens, lycéens et étudiants, parfois accompagnés de leurs parents, ont pu faire le point sur leur avenir lors de " la Nuit de l'orientation " organisée par la CCI (Chambre du Commerce et de l'Industrie) de Toulouse, mercredi 14 mars. Pour les éclairer quelques 150 professionnels sont venus leur présenter leur métier autour de speed dating, individuels, d'une dizaine de minutes. Industrie, aérospatial, numérique, transport, logistique, ressources humaines... Il y en avait pour tous les secteurs. Des échanges entre générations jugés importants par Philippe Robardey, président de la CCI de Toulouse.
" Nous ouvrons nos portes à la jeunesse qui est le futur dont nos entreprises ont besoin. Aujourd'hui, la problématique de celles-ci est de trouver de nouveaux collaborateurs. En France nous sommes dans une situation ubuesque dans laquelle nous avons d'un côté une quantité importante de personnes au chômage, et de l'autre des recruteurs qui cherchent à embaucher sans succès. Notre rôle est d'apporter une convergence entre ces personnes qui cherchent un travail et ces entreprises qui ont besoin d'elles ", souligne-t-il
Des secteurs en tension
Ce rendez-vous est donc bénéfique autant pour les étudiants que pour les professionnels. " L'an dernier, c'est lors d'une Nuit de l'orientation que j'ai pu rencontrer certains de nos actuels apprentis ", affirme Laëtitia Tatareau, chargée de mission chez le géant de la distribution Carrefour. Pour certains métiers méconnus où le recrutement est de plus en plus difficile, celle-ci estime " qu'il est essentiel d'aller à la rencontre des jeunes pour les promouvoir et lever les idées reçues ".
Le manque de recrues est également " un fléau " dans le secteur de l'agroalimentaire pourtant " porteur d'emplois et où il est possible de faire une bonne carrière très vite ", garantit Daniel Lasaygues, conseiller agroalimentaire chez Cerfrance. Ces difficultés pour trouver des candidats à l'embauche il les explique lui aussi par " la non connaissance du domaine ".
Par ailleurs, les grands acteurs des secteurs aéronautiques et spatiaux tels que Airbus et le Cnes étaient également présents, non pas par souci de manque de collaborateurs mais pour promouvoir une certaine qualité.
" Il est important pour les jeunes de connaître l'aspect rigoureux du métier. Les maths et sciences sont des fondamentaux certes, mais la maîtrise parfaite du français et de l'anglais ne sont pas à négliger ", insiste Jean-François Laroye, ingénieur spatial au Cnes.
Pour Yoan Domecq, membre du bureau d'études d'Airbus Opération, le rêve que certains jeunes ont de travailler chez Airbus est accessible « même si l'on est pas issu de l'école la plus prestigieuse, ce qui est mon cas, à condition que l'excellence prime, bien sûr », souligne-t-il.
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