À Toulouse, la ministre Fleur Pellerin rencontre les entreprises innovantes et garantit le financement des pôles de compétitivité

Fleur Pellerin, ministre déléguée en charge des PME, de l'innovation et de l'économie numérique, a effectué ce lundi 24 septembre un déplacement à Toulouse à l'occasion de l'Assemblée générale du pôle de compétitivité Aerospace Valley. La ministre a visité la chaîne d'assemblage final de l'A350XWB sur le site Airbus de Colomiers, et des PME innovantes de la TIC Valley.
Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, en visite à Toulouse ce lundi 24 septembre

Il s'agit du premier déplacement officiel à Toulouse de Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès du Redressement productif. Accueillie ce matin, lundi 24 septembre, par Patrick Piedrafita, président d'Airbus Opérations SAS, elle a débuté sa visite par la chaîne d'assemblage final de l'A350XWB.

« L'occasion d'aborder avec les responsables du groupes aéronautiques les enjeux financiers, commerciaux ainsi que les liens entre le groupe Airbus et les PME de Midi-Pyrénées », explique-t-on au cabinet ministériel. Une simulation de vol était au programme de la visite. Concernant le projet de fusion entre EADS et BAE Systems, Fleur Pellerin estime que l'opération n'en n'est qu'au stade des discussions entre entreprises, et entre gouvernements: " il est trop tôt pour dire quelles sont les exigences de chacun" selon elle.

Fleur Pellerin au pôle Aerospace Valley
Mais la visite officielle de Fleur Pellerin s'inscrit d'abord dans le cadre de l'Assemblée générale du pôle Aerospace Valley, à la cité de l'Espace. Fondé en 2005, ce pôle de compétitivité comprend près de 1 200 établissements industriels et de recherche dans les domaines de l'aéronautique, de l'espace et des systèmes embarqués.

En charge des Petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique, Fleur Pellerin y a rencontré plus particulièrement trois PME innovantes : Noomeo (conception d'outils de mesures 3D qui s'appliquent au secteur de l'aéronautique), Estève Technologie (spécialisée dans la fabrication de pièces de précision, la réalisation d'équipements et d'outillages, ainsi que la fabrication de pièces aéronautiques normalisées, dans les secteurs de l'aéronautique, du spatial, de la défense et de toutes industries) et Nexaya (groupe industriel qui intervient principalement sur les marchés de la Défense, de l'aéronautique et des transports).

« J'ai déjà eu l'occasion de rencontrer Fleur Pellerin, en juin dernier, après notre participation au G20 Yes des jeunes entrepreneurs », indique Vincent Lemonde. Le jeune président et co-fondateur estime que « les entrepreneurs sont à l'origine de 80 % des créations d'emplois, il faut donc inciter le gouvernement à collaborer davantage avec nous lors de l'élaboration des lois. »

Au cours de l'Assemblée générale, Ludovic Le Moan, PDG de Sigfox, a reçu le trophée du 500e projet labellisé par Aerospace Valley pour le projet Object's World, lié à l'internet des objets, et dont le coût s'élève à 22,8 M€. "Je suis content de ne pas être le 499e, a-t-il plaisanté en recevant son prix. Ce projet est la preuve que Sigfox a un bel avenir."

L'avenir des pôles de compétitivité

Présents également lors de cette assemblée générale, Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, Pierre Cohen, président de Toulouse Métropole et Pierre Guilbaud, vice-président de la Région Aquitaine, ont souligné le succès du pôle de compétitivité mais également la difficulté de financement des PME et la nécessité de trouver des marchés pour les innovations. Ils ont exprimé leur souhait de pouvoir s'appuyer sur la future banque publique d'investissement (BPI) promise par le gouvernement.

Des propos soutenus par la ministre pour qui "il faut désormais que l'innovation permette de créer du chiffre d'affaires et des emplois", contrepartie en échange de laquelle elle a garantit que l'État continuerait de financer les pôles de compétitivité français pour les 3 ans à venir. Elle a également indiqué que l'extension du crédit impôt recherche à la pré-industrialisation et au prototypage (et non plus seulement à la recherche) serait étudiée en conseil des ministres vendredi prochain. Cette dépense coûterait 200 M€ à l'État.

Concernant la différenciation entre les pôles financés par l'État et d'autres par les Régions, "il y a déjà de fait 2 catégories" estime-t-elle, puisque certains pôles de compétitivité à vocation internationale sont plus financés par l'État, et d'autres, à vocation régionale, le sont au niveau local. Pour Agnès Paillard, présidente d'Aerospace Valley, "ce n'est pas forcément une bonne idée de faire deux catégories car actuellement tous les pôles ont le même ADN, le même financement, ce qui nous permet de dialoguer facilement, de se connaitre". Elle craint un manque de transparence et de communication si les modes de financement changent selon les pôles.

Hugues-Olivier Dumez et Sophie Arutunian

© Rémi Benoit

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.