Pierre Montoriol réélu à la présidence du pôle Cancer-Bio-Santé. Interview

Pierre Montoriol vient d'être réélu pour trois ans à la tête du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé (CBS) qui regroupe 104 adhérents dont 68 entreprises. Pour ce nouveau mandat, il souhaite aider les entreprises à se positionner sur des projets d'Investissements d'avenir et améliorer l'attractivité de l'Oncopole.
Pierre Montoriol, président du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé qui vient d'être réélu pour trois ans

Quel bilan faites-vous de cette année ?
Cela a été une grande année car le projet de l'Oncopole a fini par se mettre en place avec le succès de Captor (lire ici). Surtout, nous avons eu trois projets retenus en 2011 dans le cadre du Fonds unique interministériel (FUI). L'année précédente, nous avions connu un petit passage à vide à ce niveau mais en 2011, une stratégie pour le FUI a été mise en place.
Nous avons labellisé une vingtaine de projets l'année dernière. Depuis la création du pôle CBS en 2005, nous avons labellisé 128 projets et 67 ont été financés. Cela a représenté un investissement de 120 millions d'euros dont 53 millions d'euros de fonds publics. D'ailleurs nous percevons une plus grande difficulté à avoir accès aux fonds publics, les dossiers doivent être vraiment excellents.

Quels sont les axes de développement du pôle Cancer Bio Santé pour les mois qui viennent ?
On a la chance d'avoir une unité de lieu avec l'Oncopole. Maintenant, nous devons être une interface pour les industries. Nous devons arriver à insérer, positionner les entreprises dans les projets de type FUI, Investissements d'avenir comme les projets Toucan labellisé Labex ou Captor labellisé Investissements d'avenir. Ces dossiers ont été créés par des hospitaliers, nous devons donc faire preuve de pédagogie. Il va falloir clarifier le paysage pour les entreprises, cela va notamment passer par une analyse stratégique détaillée. Ensuite nous organiserons des sessions d'informations pour croiser les savoirs entre les hospitaliers, les chercheurs et les industriels.
Notre seconde ambition est, avec le Grand Toulouse, de faire savoir à l'international qu'il y a un centre d'excellence lié à la recherche clinique dans la Ville rose. N'oublions pas que les entreprises pharmaceutiques ont du mal à trouver des patients pour les essais cliniques. Or, ceci est prévu dans l'écosystème de l'Oncopole.

Pourtant peu d'entreprises privés sont implantées pour le moment à l'Oncopole ?
L'Oncopole est encore à l'état de chantier. Il se met en place. Mais nous avons de plus en plus de demandes, que ce soit de la part des PME avec qui nous avons des contacts précis et sérieux ou de grands groupes qui viennent voir pour savoir ce qu'il s'y passe. Nous avons des rendez-vous avec de hauts représentants pour la recherche et le développement des laboratoires Roche et GSK. Ils manifestent leur intérêt pour l'Oncopole.

Wilfried Pinson

© Photo Rémi Benoit

En savoir plus :

- En 2011, l'assiette globale des investissements pour les projets a été de 14 millions d'euros dont 6,5 millions d'euros venant de fonds publics.

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