Les spécialistes des nouveaux terminaux mobiles ont de l'avenir

Développeur d'applications, responsable m-commerce... Comme pour internet ou les réseaux sociaux, les métiers ont dû s'adapter à l'utilisation croissante des smartphones. Et, là aussi, de nouveaux métiers émergent. Tour d'horizon.
Sylvain Rolland

À l'heure où il se vend davantage de smartphones que de téléphones classiques dans le monde, cette révolution des usages créé de nouveaux besoins, et donc de nouveaux métiers. "L'avènement des smartphones, puis des tablettes et bientôt des smartwatchs et des autres objets connectés démultiplie les opportunités commerciales pour les entreprises", explique Damien Jordan, chargé de communication de l'école Hetic, qui forme aux métiers de l'internet.

L'explosion des applications mobiles

Alors que l'achat sur internet est déjà entré dans les mœurs, la vente sur les terminaux mobiles semble promise à un bel avenir. Ainsi, le chiffre d'affaires du m-commerce a progressé de 106 % en France en 2013 par rapport à 2012 et devrait encore doubler en 2014 pour atteindre 4,2 Md€, soit 14 % du chiffre d'affaires du e-commerce, selon le cabinet d'étude Retail me not.

Sans surprise, le développement d'applications mobiles est en pleine expansion. Laurent Bourgitteau-Guiard est le directeur-général de Snapp, une entreprise spécialisée dans le m-commerce et la m-fidélité. Parmi ses clients : des grands groupes comme La Poste, Accor et E.Leclerc, des spécialistes de la vente sur internet (Cdiscount, Rue du commerce, etc.), mais aussi des banques ou des médias. Pour concevoir ses applications, Snapp emploie une dizaine de développeurs mobiles et tablettes : des profils techniques, issus des écoles d'ingénieurs, d'informatique ou spécialisées dans les métiers de l'internet, recrutés entre bac + 2 et bac + 5.

Un développeur par langage

"Chaque langage (iPhone, Androïd, Windows Phone) est comme une langue étrangère qui nécessite un développeur spécialisé", précise Laurent Bourgitteau-Guiad. Ces experts travaillent en collaboration avec des développeurs serveurs, c'est-à-dire des spécialistes des connexions entre le mobile, le serveur et l'Internet, des ergonomes ou user interface designers chargés de penser les fonctionnalités de l'application, ou encore des designers mobile, qui créent l'interface et définissent l'identité visuelle de l'application.

Même si les agences spécialisées dans le mobile se développent, beaucoup proposent aussi des services sur le web. "Avoir des compétences sur le mobile était un plus mais cela devient une évolution naturelle du métier", indique Simon Grivois, webdesigner mobile chez Wise digital et formé à l'Hetic. Le métier de responsable m-commerce, créé en 2011 et qui consiste à définir une stratégie complémentaire sur ces nouveaux canaux, reste donc encore assez confidentiel. Sur Price Minister, l'un des leaders du commerce en ligne, à peine 20 % du trafic est réalisé sur mobile. Mais cette proportion devrait bientôt doubler.

Pour que ces métiers de demain se développent à la hauteur de leur potentiel, il reste à remplir deux conditions : proposer des sites vraiment adaptés aux appareils mobiles et trouver des solutions de paieme

nt sécurisées. Autant de défis pour les professionnels du mobile d'aujourd'hui.

Sylvain Rolland

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