Bonn rafle à Toulouse le Centre européen de prévisions météorologiques

Le centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT) n’arrivera finalement pas à Toulouse dans le sillage du Brexit. C’est la métropole allemande de Bonn qui a été choisie par les membres du conseil du CEPMMT. Une déception pour la Ville rose qui termine troisième “dans un mouchoir de poche”, selon l’adjoint au maire de Toulouse Jean-Claude Dardelet.
Le CEPMMT prendra place à Bonn, au grand dam de Toulouse, qui était candidate à l'accueil de la structure suite au Brexit.
Le CEPMMT prendra place à Bonn, au grand dam de Toulouse, qui était candidate à l'accueil de la structure suite au Brexit. (Crédits : DR)

Troisième derrière Barcelone et la grande gagnante Bonn, tel est le résultat de Toulouse dans la course à l'accueil du centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT), conséquence directe du Brexit. L'annonce a été officialisée en milieu de journée, mercredi 9 décembre.

"Nous sommes tristes de ne pas pouvoir accueillir cette structure car nous pensions réellement disposer de bons arguments, mais il faut avant tout féliciter Bonn et Barcelone pour leur résultat, déclare bon perdant Jean-Claude Dardelet, adjoint au maire de Toulouse en charge de l'Europe. Cela s'est joué dans un mouchoir de poche, ajoute-t-il".

Un critère un peu moins solide que les autres

Une déception partagée par Mickaël Nogal, le député LREM de Haute-Garonne, qui a pleinement porté le dossier. Ce dernier souligne néanmoins les qualités qui auraient pu permettre à la Ville rose de se démarquer.

"La candidature toulousaine était la candidature de tout un territoire, porté par l'Etat, les collectivités, Météo France, toute la communauté scientifique, éducative, et les entreprises. Toulouse a d'ailleurs obtenu les meilleurs résultats sur le volet scientifique et technique. Cela n'a malheureusement pas suffi face à d'autres excellentes candidatures."

La candidature de la ville de Toulouse, comme toutes les autres, a été évaluée par les membres du conseil du CEPMMT sur quatre critères : l'environnement scientifique, la capacité d'accueil, l'offre financière et la connectivité.

Lire aussi : Comment Toulouse compte attirer le centre de recherches météorologique européen

Si le premier d'entre eux était amplement validé par la capitale de l'Occitanie, d'autres pouvaient également retenir l'attention du jury. "En termes d'accueil, nous proposions un bâtiment dédié qui était au-delà des espérances de l'organisation", rappelle Jean-Claude Dardelet. Pourtant, le vice-président de Toulouse Métropole à l'attractivité décèle une faiblesse qui aurait pu dévaloriser la Ville rose auprès de ses concurrents.

"Je pense que nous avons été moins bien évalués concernant la connectivité. Comparé à Barcelone, notre ville ne dispose pas de la LGV par exemple. Mais cela n'empêche pas des grandes entreprises ou écoles de s'implanter à Toulouse malgré tout".

Lire aussi : LGV Bordeaux-Toulouse : les opposants déboutés par la Cour d'appel de Bordeaux

Une troisième place synonyme d'espoir

Bien que la déception soit de mise du côté de la Haute-Garonne, Jean-Claude Dardelet détecte des motifs d'espoir derrière cet échec.

"Nous sommes troisième sur un sujet exigeant. Nous étions face à huit autres villes importantes qui ont toutes mis le paquet. Mais au-delà de cette candidature, cela prouve que notre territoire est tout à fait compétitif, et pas uniquement sur l'aéronautique. Notre ville peut aussi se positionner sur des projets dans le domaine de la santé, du climat ou de l'environnement. De nombreuses implantations de renom pourraient même arriver dans les mois à venir. On ne peut malheureusement pas gagner à tous les coups".

Un optimisme partagé du côté du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, le président du conseil départemental de Haute-Garonne Georges Méric, ainsi que par la présidente de la région Occitanie, Carole Delga.

"Toulouse est promue en Europe au premier rang en matière de sciences et de climat, cette dynamique remarquable permettra de relever d'autre défis pour le développement durable du territoire", ont-ils réagi dans une déclaration commune.

Ce territoire pourrait d'ailleurs prouver son attractivité d'ici peu de temps, Toulouse étant, d'après nos sources, candidate à l'accueil du centre de commandement spatial de l'OTAN.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 10/12/2020 à 15:49
Signaler
Bruxelles ne veut pas voir ses institutions à plus de 3 heures d’elle à la limite Saclay aurait pu gagner mais Bonn je dois dire à des atouts que Toulouse et loin d’avoir en matière d’infrastructures de Transport en commençant par l’aéroport Köln-Bon...

à écrit le 09/12/2020 à 23:14
Signaler
Celui qui paye, commande. Aussi simple que cela.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.