Malgré la crise de la Covid-19, Toulouse reste attractive auprès des entreprises

Difficile pour la Ville rose d’attirer des acteurs économiques en pleine crise de la Covid-19. Mais si le tourisme d’affaires ou de loisirs a fortement diminué d'après l'agence d'attractivité de Toulouse Métropole, certaines entreprises continuent de s’installer dans l’agglomération et génèrent de l’activité au niveau local.
Les implantations d'entreprises à Toulouse, sont en forte baisse, mais la Ville rose attire toujours.
Les implantations d'entreprises à Toulouse, sont en forte baisse, mais la Ville rose attire toujours. (Crédits : Rémi Benoit)

"Nous avons dix sociétés, cinq françaises et cinq étrangères, qui ont choisi de s'implanter à Toulouse depuis le début de l'année. Elles devraient créer 250 emplois d'ici trois ans. Évidemment, l'activité n'est pas la même que l'année dernière. En 2019, nous avions eu 30 entreprises installées qui ont créé 530 emplois. Nous avons donc divisé par deux nos résultats en termes d'emplois. Mais cette chute était inévitable face à la crise de la Covid-19", explique Jean-Claude Dardelet, l'adjoint au maire de Toulouse délégué à la politique touristique.

Ce dernier préside également l'agence d'attractivité de la Ville rose. À travers le programme 'Invest in Toulouse', celle-ci a pour but d'attirer des créateurs de richesses dans l'agglomération. Mais cette année, difficile de convaincre les firmes de venir à cause de la pandémie mondiale. Cependant, compte tenu du contexte, "ce sont des chiffres qui restent positifs", pour Jean-Claude Dardelet. De plus, cette période semble se traduire par un changement de stratégie pour les sociétés accompagnées par 'Invest in Toulouse'.

Lire aussi : Cette agence qui vend Toulouse au quotidien

"Le marché de l'économie vit une mutation"

Parmi ces nouvelles entreprises, citons par exemple le concepteur de l'aéronef hybride à décollage vertical Ascendance Flight Technologies, la firme de calculs et de simulations numériques Beon, ou encore le développeur de logiciels pour les vols VFR MACH7.

Lire aussi : À Toulouse, Ascendance Flight développe un avion hybride avec décollage vertical

"Nous nous sommes rendus compte que les sociétés, qui sont dans l'innovation et les nouvelles technologies, profitent de cette période d'accalmie de l'activité pour penser davantage à leur avenir, constate l'élu. Il y a des réflexions sur comment réorienter leurs stratégies et où s'installer. Nous voyons que le marché de l'économie vit une mutation et que Toulouse fait sans doute partie de cette mutation, ce qui est une excellente nouvelle".

Un frein atténue toutefois ce changement de stratégie : la fermeture des frontières et les quarantaines mises en place à travers le globe. Ces mesures empêchent les prospects étrangers d'être présents aux visites programmées sur Toulouse. Le mois de septembre a malgré tout redressé un peu la barre. En effet, cinq entreprises ont pu se déplacer sur la Ville rose afin de se projeter dans une possible implantation. Parmi elles, figurent une société suisse de drones, une firme espagnole de robotique et une entreprise belge dans l'aéronautique. Ces nouveaux acteurs économiques pourraient sur le long terme faire redécoller en partie l'activité locale, celle-ci ayant été très affectée par la forte baisse du tourisme.

Lire aussi : L'étude qui démontre comment l'aéronautique tire vers le bas l'économie d'Occitanie

30 % de touristes en moins en 2020

Si Toulouse reste attractive auprès des entreprises, il a été plus difficile d'attirer des particuliers. "Nous avons limité la baisse du tourisme à 30 %, mais cela reste catastrophique", se désole Jean-Claude Dardelet. Ce résultat peut s'expliquer par la chute du tourisme d'affaires, qui représente habituellement 4,3 millions de nuitées par an dans les hôtels de la ville. Mais le tourisme de loisir n'est pas non plus épargné.

"47 000 personnes se sont rendues à l'Office du tourisme cet été. C'est moitié moins qu'en 2019, calcule l'adjoint au maire. De plus, 85 % de nos visiteurs sont français. Nous avons perdu une grande partie de la clientèle britannique ou espagnole, traditionnellement nombreuse dans notre ville".

La Ville rose espère relancer son activité touristique au plus vite. Pour ce faire, plusieurs aides sont prévues comme le second volet de la campagne de communication #Avéplaisir. Le soutien des hébergements marchands est aussi au programme avec une réduction tarifaire de 50 % sur les weekends et vacances scolaires prise en charge par l'Agence d'attractivité à hauteur de 50 000 euros hors taxe.

Lire aussi : Data & IA : Microsoft débarque à "La Cité" de Toulouse

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.