En Occitanie, les entreprises ont une durée de vie plus courte qu'au niveau national

En Occitanie, 68% des entreprises et 30 % des auto-entreprises sont encore en activité trois ans après leur création, et c'est moins que la moyenne nationale. Voici 5 chiffres-clé à retenir de l'étude menée par l'Insee et Pôle Emploi sur la pérennité des entreprises.
En Occitanie, 68% des entreprises encore en activité, trois ans après leur création

Deuxième région de France en nombre d'entreprises créées

La région Occitanie détient depuis plus de 12 ans le record des régions hors paris en nombre de créations d'entreprises. "Au cours de l'année 2014, 54 200 entreprises ont été créées en Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées soit 14,7 % du stock de sociétés existantes dans la région, juste derrière l'Ile-de-France qui enregistre 15 % de création d'entreprises", analyse l'Insee dans une étude dévoilée vendredi 8 juillet.

68 % des entreprises encore en activité trois ans après leur création

Ce record régional ne se traduit malheureusement pas au niveau de la pérennité des sociétés dans le temps. L'étude de l'Insee distingue d'une part les auto-entreprises (55,5 % des créations) et les entreprises classiques (45,5 %) :

"Au bout de trois années d'exercice, 68 % des nouvelles entreprises (classiques) sont toujours activités contre 71 % dans le reste de la France. Cette différence s'explique par plusieurs facteurs : le statut juridique (davantage d'entreprises individuelles), l'investissement initial (davantage de petits projets), et la présence plus importantes des activités immobilières fortement touchées par la crise", explique Christophe Bordet, chargé d'études à l'Insee.

 Seules 30 % des auto-entreprises encore en activité

Du côté des auto-entreprises, le bilan est encore plus négatif. "38 % d'entre elles n'ont jamais démarré leur activité et seuls 49 % des auto-entreprises qui ont eu une activité sont encore en exercice trois ans après leur création. Globalement, le taux de pérennité des auto-entreprises dans la région est de 30 %", observe Carole Moretti, directrice régionale adjointe de l'Insee.

47% des entrepreneurs ont investi moins de 8 000 euros au démarrage

Au moment du lancement de la société, 47 % des créateurs d'entreprises classiques ont investi moins de 8 000 euros pour le démarrage de la société, 33 % entre 8 000 et 40 000 euros et 21 % plus de 40 000 euros. À noter que près de la moitié des entrepreneurs ont eu recours au crédit bancaire.

Du côté des auto-entreprises, les montants de départ sont beaucoup plus faibles. 42 % des fondateurs n'ont rien investi au démarrage, 25 % moins de 1 000 euros, 20 % entre 1 000 et 4 000 euros et 14 % plus de 4 000 euros.

 60% des entrepreneurs se sont lancés pour devenir indépendant

Parmi les motivations qui poussent à la création d'entreprise, figurent en tête :

  • être indépendant (60 % des sondés)
  • le goût d'entreprendre (42 %)
  • la perspective d'augmenter ses revenus (28 %)
  • une idée nouvelle (14 %)

Du côté des auto-entreprises, les raisons les plus citées sont :

  • assurer son propre emploi (47 %)
  • créer son entreprise (42 %)
  • développer une activité de complément (33 %)
  • tester un projet d'entreprise (30 %)

À noter qu'à compter de 2017, l'aide à la création d'entreprise deviendra une des compétences de la Région.

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