L'Oncopole, chantier majeur pour le nouveau directeur du CHU de Toulouse Jacques Léglise

Le nouveau directeur du CHU de Toulouse Jacques Léglise a pris ses fonctions le 4 février dernier. Ce Bordelais de naissance revient pour nous sur son parcours à la tête d'hôpitaux parisiens et sur les projets qu'il devra mener à bien au cours des prochains mois, et notamment le sujet brûlant de l'Institut universitaire du cancer (IUC). Interview.
Jacques Léglise

Quel parcours vous a mené jusqu'à la direction du CHU de Toulouse ?
J'ai fait toutes mes études à Bordeaux mais l'ensemble de ma carrière s'est construite à Paris. Ainsi, depuis 2007, j'étais à la tête de la Pitié-Salpêtrière. Auparavant, j'ai dirigé l'hôpital pédiatrique Robert Debré. J'ai également participé à la naissance de l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris en tant que directeur général adjoint. Un poste que j'avais déjà occupé à l'hôpital Bichat.

Pourquoi avoir choisi Toulouse ?
Je suis un enfant du Sud-Ouest. Et puis, le CHU de Toulouse est particulièrement dynamique, c'est le 4e de France après Paris, Lyon et Marseille. Nous avons un budget d'un milliard d'euros, ce qui est considérable. Il y a de nombreux projets très intéressants à mener à bien et notamment le dossier de l'Oncopole.

Justement, où en est-on au sujet de la gouvernance du pôle clinique de l'IUC ?
Depuis mon arrivée, c'est un sujet prioritaire. Je suis en relation avec Michel Attal, directeur de l'Institut Claudius Régaud. Les discussions sont avancées et nous sommes sur le point de conclure les modèles organisationnels. La Commission interministérielle menée par André Syrota et Thierry Phillip nous a beaucoup aidé. On se dirige probablement vers un Groupement de coopération sanitaire de moyens, et pas vers un établissement hospitalier.

Comment va se passer la collaboration avec l'Institut Claudius Régaud ?
Les domaines de compétences sont déjà très bien répartis entre les deux établissements. Il n'y pas de compétition, pas de doublons d'activité. C'est un projet intelligent de rassembler de grandes compétences comme le pôle d'hématologie du CHU, de renommée mondiale. L'idée est aussi d'associer à l'IUC tous les partenaires libéraux avec une volonté de s'appuyer sur le réseau de cancérologie de Midi-Pyrénées Oncomip, sans doute le mieux organisé de France.

Quels sont les autres projets importants pour le CHU ?
2013 doit voir l'ouverture du bâtiment Pierre-Paul Riquet, une construction majeure sur le pôle adulte de Purpan. Un nouveau bâtiment consacré à la psychiatrie adulte sera inauguré sur le site de Purpan, qui possèdera également un nouveau bâtiment pour les urgences en 2014. Le CHU travaille enfin sur un gros plan de restructuration de l'hôpital Rangueil. Tout cela représente un investissement de 150 M€ par an sur 3 ans.

Le CHU de Toulouse s'est engagé sur la e-santé. Comment appréhendez-vous ce domaine ?
Midi-Pyrénées est très en avance dans ce domaine par rapport au reste de la France. Tout cela est prometteur pour une mise en place dans les années à venir. La e-santé va se développer rapidement et le CHU aura un rôle important à jouer. Cela représente un enjeu important dans l'amélioration des soins, notamment dans les régions rurales et pour les maladies chroniques. Il s'agit aussi de privilégier la prévention plutôt que les soins.

Propos recueillis par Paul Périé

En savoir plus.
Les chiffres 2011 du CHU de Toulouse :
- 988 M€ euros de budget de fonctionnement
- 2 860 lits
- plus de 205 000 hospitalisations
- 625 535 patients accueillis en consultation

Retrouvez un dossier complet sur l'Oncopole dans le dernier numéro d'Objectif News, actuellement en kiosque.

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