Les taxis en colère bloqueront mercredi l'entrée du périphérique

300 taxis doivent bloquer les entrées du périphérique toulousain mercredi matin 24 mai. Les chauffeurs protestent contre la dégradation constante de leurs conditions de travail. Deux convois sont prévus mercredi matin, au départ de Blagnac et de Labège.

« Avant je prenais du plaisir à faire mon métier. Aujourd'hui, être chauffeur de taxi devient de plus en plus difficile. A la fin de la journée, je suis soulagé que cela soit enfin terminé. » Jacques, 56 ans, conduit son taxi dans les rues de la Ville rose depuis vingt-trois ans. Ce mercredi 25 mai au matin, il a décidé, comme 300 de ses collègues, de participer au mouvement de blocage des entrées du périphérique toulousain. De 7 h à 12h30, la circulation y sera quasi impossible. Deux convois sont prévus mercredi matin, au départ de Blagnac et de Labège. Les deux cortèges devraient se retrouver au niveau des Allées Jean-Jaurès avant qu'une délégation ne se rende à la Préfecture, place Saint-Étienne.

« Si nous organisons cette mobilisation, c'est de la faute du gouvernement », explique Philippe Vidal, président de la fédération des taxis indépendants de Toulouse et de la Haute-Garonne (FRTI). Principale mesure en cause : le protocole d'accord relatif à l'évolution de la profession de taxi, proposé en 2008 par la commission Attali. « Cela a permis la mise en place des voitures de tourisme avec chauffeur, peste Philippe Vidal. Pour nous c'est de la concurrence déloyale. »

La colère des chauffeurs de taxis porte aussi sur la hausse du prix du carburant et plus particulièrement sur le non-remboursement de la Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP). « Cela a fait perdre en moyenne de 1.000 à 1.200 € à chaque taxi sur un an », analyse Philippe Vidal.

Et puis les modalités de modernisation des véhicules sont également pointées du doigt. « On ne refuse pas les nouveaux équipements mais ils sont beaucoup trop chers. De plus, les appareils ne sont pas compatibles entre eux selon les marques, explique Philippe Vidal. Du coup, si l'on veut changer le dispositif lumineux il faut aussi remplacer le taximètre. C'est un vrai système de racket. »

Philippe Vidal espère que cette journée de mobilisation permettra de faire évoluer la situation. Mais si rien ne change, le président de la fédération promet déjà un rassemblement national organisé à Paris dans les prochaines semaines. Car, promet-il, « nous sommes prêts à tout pour arriver à exercer notre métier dans de bonnes conditions. »

Victor Matet

En photo : les taxis toulousains se mobilisent mercredi matin (© Rémi Benoit)

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