Trois ministres à Toulouse et 150 millions d'euros pour l'aéronautique

Ce vendredi 25 janvier 2013, les sociétés Airbus, Safran, Eurocopter et la Caisse des Dépôts, ont officialisé la création de Aerofund 3. Ce fonds d'investissement doit réunir à terme la somme de 300 millions d'euros pour aider les sous-traitants. Dans le cadre de cet accord, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg a fait le déplacement à Toulouse et a dressé un état des lieux de l'industrie aéronautique avant de lancer un appel à l'engagement des jeunes dans la filière.
Arnaud Montebourg à Blagnac

150 millions d'euros. C'est la somme mise aujourd'hui sur la table pour un financement supplémentaire de la filière aéronautique. Alors qu'Airbus contribue à hauteur de 40 millions d'euros, le groupe Safran investit 30 millions, EADS et Eurocopter mettent 10 millions chacune. La Caisse des Dépôts s'engage enfin à verser 60 millions d'euros pour ce fonds destiné à accompagner les sous-traitants qui éprouvent des difficultés à suivre l'augmentation de cadence d'Airbus.

Depuis la création de Aerofund 1 en 2004, puis de sa deuxième déclinaison en 2008, ce sont près de 105 millions d'euros qui ont été déjà injectés. L'utilisation de ce fonds a permis d'accompagner 22 entreprises qui génère un chiffre d'affaires total de 1,6 milliard d'euros et la création de 15.000 emplois.

L'occasion était toute trouvée pour que les ministres du Redressement productif Arnaud Montebourg, de l'Enseignement supérieur et de la recherche Geneviève Fioraso, et des Transports Frédéric Cuvillier, fassent le déplacement sur les chaînes d'assemblage final de l'A380 à Blagnac.

Besoin de main d'oeuvre
Arnaud Montebourg en a profité pour faire le bilan de la filière aéronautique. "Avec un chiffre d'affaires de 36 milliards d'euros, le carnet de commande est plein pour les quatre années à venir, commente le ministre. Nous avons ici un archipel d'entreprises leaders au niveau mondial, près de 300.000 emplois directs et 800.000 de manière indirecte." Dans cet élan, il empresse "la jeunesse à s'engager" dans la filière aéronautique. Alors que 4.500 jeunes ont pris le chemin de l'apprentissage en 2011, 6.000 l'ont fait en 2012.

Le ministre du Redressement productif a également annoncé vouloir "passer les emplois automobiles perdus à des emplois gagnés dans l'aéronautique". Un travail qu'il compare à celui d'une "dentellière". Par ailleurs, il souhaite que la France "conserve, structure et accélère les travaux de recherches dans les nouvelles technologies". Dans sa volonté de garder un temps d'avance "face à des pays asiatiques qui investissent des milliards", il souhaite que "le gouvernement ait un plan de vol d'innovation technologique" avec l'aide du Grand Emprunt. S'il estime que "l'argent est le nerf de la guerre, la France industrielle s'organise, lorsqu'elle est faible elle se renforce et lorsqu'elle est forte, elle pousse ses forces".

Lancement du CEA Tech
Dans la foulée, Geneviève Fioraso, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a installé le CEA Tech. Annoncé le 15 octobre dernier, cette structure sera une plateforme de diffusion de la technologie vers les PME. Installée sur le site de Montaudran à Toulouse, elle permettra d'identifier des solutions technologiques pour convertir la connaissance scientifique en produit industriel innovant. Avec l'appui des collectivités territoriales, le CEA Tech de Toulouse accueillera des doctorants et post-doctorants.

En marge de la visite ministérielle, des salariés de l'entreprise pharmaceutique Sanofi-Aventis "ont été reçus par un conseiller du ministre Montebourg". À l'issue de cette rencontre, rien n'a pu filtrer des échanges.

Kevin Figuier
© photo Rémi Benoit

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