Les PDG des sept plus grands groupes de défense ont écrit à François Hollande

Les PDG des sept plus grands groupes d'armement français - EADS, Dassault, Safran, Nexter, DCNS, MBDA et Thales - ont bien envoyé un courrier à François Hollande. Selon nos informations, il a été adressé au Chef de l'État jeudi soir. Tout comme la précédente, cette lettre attire l'attention sur la fragilité de la loi de programmation militaire (LPM) s'il y avait des coupes budgétaires. "Des considérations de court terme menacent de briser aujourd'hui ce fragile équilibre", écrivent-ils.
François Hollande

Les PDG des sept plus grands groupes d'armement français - EADS, Dassault, Safran, Nexter, DCNS, MBDA et Thales - ont bien envoyé un courrier à François Hollande.

Selon nos informations, il a été adressé au Chef de l'État jeudi soir. Tout comme la précédente, cette lettre attire l'attention sur la fragilité de la loi de programmation militaire (LPM) s'il y avait des coupes budgétaires. "Des considérations de court terme menacent de briser aujourd'hui ce fragile équilibre", écrivent-ils.

Après avoir rencontré au moment de la rédaction du Livre blanc sur la défense le président le 15 avril 2013 pour lui exposer les dangers d'une réduction budgétaire brutale sur l'industrie de l'armement, ils estiment aujourd'hui que "rien n'a changé en quelques mois sur les dramatiques conséquences qu'aurait toute encoche à la loi votée : licenciement, décrochage technologique, perte de compétitivité et de souveraineté, déclassement et désindustrialisation." Selon les sept PDG, "les entreprises duales seraient contraintes d'en tirer les conséquences et accélèreraient leur mutation en privilégiant les activités civiles. Elles seraient alors soumises aux seules contraintes concurrentielles mondiales (parité euros/dollar, coût du travail, fiscalité.) qui placeront l'équation nationale au second plan."

Et ils estiment que "de nombreux fournisseurs, ETI et PME, n'y survivraient pas. Les entreprises tournées vers les seuls marchés de défense seraient, pour leur part, victimes d'une anémie, qui rapidement ne leur laissera d'autre alternative que de passer sous la coupe de sociétés étrangères ou de disparaître."

Michel Cabirol pour LaTribune.fr

© photo Rémi Benoit

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