Près de 30.000 supporters japonais attendus à Toulouse pour la Coupe du Monde de rugby 2023

Toulouse se prépare à accueillir une vague de supporters japonais pour la Coupe du Monde de rugby 2023. Selon les estimations de la région Occitanie, près de 30.000 fans du pays du Soleil-Levant devraient faire le déplacement pour soutenir leur équipe qui sera installée dans le stade Ernest Wallon pendant la compétition. Un afflux qui représente une opportunité économique pour la Ville rose, qui a déjà enregistré près de 3.500 nuitées pour la période du tournoi.
Une fan-zone sera installée à la Prairie des filtres afin de suivre les matchs
Une fan-zone sera installée à la Prairie des filtres afin de suivre les matchs (Crédits : Rémi Benoit)

La Ville rose se prépare à vivre au rythme du ballon ovale en 2023. Toulouse accueillera dès septembre 2023 le camp de base de l'équipe du Japon, ainsi que cinq matchs de la Coupe du Monde de rugby, dont un quart de finale au Stadium. Un événement sportif majeur qui devrait avoir des retombées économiques et touristiques importantes pour la ville et la région Occitanie.

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« L'objectif est de resserrer ces liens très étroits avec cette coopération franco-japonaise. Nous allons faire en sorte que les supporters japonais s'approprient cette ville et qu'ils visitent tous les points d'intérêts. Nous allons tous faire pour qu'ils aiment Toulouse et que cela renforce nos liens et nos échanges économiques », expose Laurence Arribagé, adjointe au maire de Toulouse.

Le président du Stade Toulousain, Didier Lacroix, explique vouloir « mettre les petits plats dans les grands et mettre un habit d'apparat pour recevoir de la meilleure des façons les supporters japonais ». La Coupe du Monde de rugby 2023 devrait attirer environ 450.000 visiteurs étrangers en France, dont près de 30.000 Japonais rien qu'à Toulouse, une aubaine pour l'économie locale. La ville mise sur la venue de ces nombreux supporters japonais, qui représentent une clientèle avec un pouvoir d'achat plus élevé que la moyenne.

« Nous ne pouvons pas encore connaître l'impact exact de l'événement. Néanmoins, ce qui est certain, c'est que les séjours sont plus longs que la moyenne. En cause, la distance, le décalage horaire et bien sûr, les matchs », commente Kamel Chibli, vice-président de la Région Occitanie, alors que le Stadium accueillera deux matchs du Japon.

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Le territoire au cœur de l'expérience

Pour accompagner les supporters, la Région a décidé de mettre en place des offres touristiques dédiées aux Japonais en collaboration avec une vingtaine d'agences locales. Afin de mieux découvrir le territoire, les organisations proposeront alors un 'pack' pour découvrir la Ville rose ainsi que la région Occitanie. Selon des estimations de 2021, la compétition devrait générer 63 millions d'euros de retombées directes pour la région Occitanie. Des retombées qui concerneront principalement les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie, de la restauration et des transports.

« Nous faisons en sorte que ce soit un événement majeur sur la dimension sportive. Il y a aussi une échelle festive, nous devons montrer notre savoir-faire, notre patrimoine, nos produits. Nous allons faire en sorte, que même dans un moment un peu trouble, le sport passionne les foules. C'est le moment d'être heureux ensemble et de partager un événement extraordinaire dans une vie », soutient Kamel Chibli.

Toulouse espère également profiter de l'événement pour renforcer son attractivité et son rayonnement à l'international, notamment dans les domaines de l'aéronautique, du spatial et du numérique.

« Toulouse a toujours été un endroit spécial pour les Japonais, beaucoup de Japonais y ont joué et les Toulousains nous supportent, c'est une ville très énergique. Lorsque j'étais à Toulouse, il y a 20 ans, pendant une saison, je n'aurais pas pensé que nous aurions eu l'opportunité de faire une Coupe de monde ici 20 ans après », témoigne Kensuke Iwabuchi, ancien joueur de l'US Colomiers et actuel Directeur général de Japan Rugby.

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Une organisation onéreuse

Le Stadium, qui peut accueillir jusqu'à 33 000 spectateurs, va être rénové pour l'occasion. Les travaux concerneront notamment un changement et un élargissement de la pelouse, le renouvellement des écrans géants ainsi que le déploiement du réseau wifi, un coût estimé à 1,6 million d'euros. Le coût total de l'organisation de la Coupe du Monde pour Toulouse est quant à lui est estimé à 6,9 millions d'euros.

« Nous travaillons très étroitement avec les services de l'État pour faire en sorte que les spectateurs aient une expérience unique et qu'ils ne soient pas troublés par des problèmes de sécurité ou de mobilité », rétorque Jacques Rivoal, président du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023.

Pour accompagner cet événement, la fan-zone fera son retour. Le mois dernier, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse a annoncé qu'un village rugby sera installé à la prairie des Filtres permettant à près de 40.000 personnes de suivre la Coupe du monde en direct sur les 17 jours d'ouvertures prévus.

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