Toulouse accueillera la Coupe du monde de rugby 2023

Toulouse décroche des matchs de poules et fera tout pour obtenir un quart de finale. C’est ce que précise Vincent Terrail-Novès, le vice président de Toulouse Métropole en charge des sports savourant la victoire de la France qui a été désignée à la surprise générale mercredi à Londres pour organiser la Coupe du monde 2023 de rugby. Une victoire face à l’Irlande et à la favorite, l'Afrique du Sud, qui avait pourtant été recommandée le 31 octobre dernier par World Rugby (ex IRB) après être arrivée en tête du rapport d’évaluation pour l’organisation de cet événement planétaire (rapport effectué par la fédération internationale à destination des grands électeurs, NDLR).
Vincent Terrail Novès, vice président Toulouse Métropole en charge des sports

Quelle est votre réaction à l'annonce de cette victoire ?

C'est une immense joie et une satisfaction totale d'accueillir un événement de cette importance. Nous sommes très fiers et très heureux. Cette première victoire démontre que la candidature française était très sérieuse et qu'elle a été très bien défendue par nos instances dirigeantes.

Je rappelle que les métropoles ont elles aussi souhaité être moteur et qu'en octobre dernier nous étions tous réunis à Toulouse autour de la délégation #France2023 et du directeur général adjoint de la FFR, Laurent Gabbanini, pour apporter le soutien des villes hôtes et des métropoles organisatrices à la Fédération Française de Rugby. Je pense et je suis même certain que cette mobilisation a pesé dans la balance aujourd'hui lors du vote.

Est-ce que vous avez été surpris ? L'Afrique du Sud était largement favorite. C'est d'ailleurs au deuxième tour du scrutin que la France l'a finalement devancé 24 voix à 15.

Très honnêtement c'est une énorme et magnifique surprise. Personnellement, je m'étais préparé à une mauvaise nouvelle. Lorsque nous avions reçu le représentant de Bernard Laporte à Toulouse en octobre dernier il nous avait dit en off - et nous le pensions tous - que si nous étions premier à l'issu du rapport intermédiaire cela nous assurerait la victoire. En revanche si nous n'étions pas premier, il était quasiment certain que nous ne gagnerions pas. Franchement c'est ce dernier scénario qui à mes yeux allait se dessiner...

Vous comprenez donc ma surprise à l'annonce des résultats. De la surprise mais surtout une immense joie. Je pense que le savoir-faire de la France dans l'organisation de ce type d'événement a pesé. Mais pas seulement. L'aspect économique de notre dossier a été un atout. Je rappelle que c'est le Japon - qui n'est pas une terre de rugby - qui accueillera la prochaine coupe du Monde. Il y aura sans doute là-bas moins de retombées financières qu'il y en aura en France, terre d'ovalie. Il devait donc être important pour les instances internationales du rugby qu'en 2023 il y ait un certain rééquilibrage financier et c'est vrai que la France portait un très bon dossier économique, en plus de son expérience d'accueil de grands évènements sportifs. Ici il y a le public et l'engouement pour ce sport.

Combien de matchs la Ville rose accueillera lors de cette Coupe du monde de rugby ?

On ne le sait pas encore. Nous allons entrer dans le vif du sujet maintenant que les choses sont officielles. Nous allons nous organiser au niveau des métropoles hôtes pour essayer de nous fédérer et ainsi avoir une cohérence dans nos propositions. Ce qui est certain, c'est qu'à Toulouse, nous ne sommes pas en position de favori en terme de capacité d'accueil dans notre stadium (environ 35.000 places, NDLR) et donc de recettes financières pour la FFR et pour le RWC surtout. Je pense qu'il nous sera difficile d'obtenir des matchs de phase finale, même si on se battra avec nos arguments et notamment avec le fait que Toulouse est la terre du rugby par excellence en France.

Sur quelles retombées économiques pariez-vous pour Toulouse ?

Pour le moment, nous n'avons fait aucune prévision, mais ce qui est certain c'est que les retombées seront au moins équivalentes à ce qu'elles ont été pour l'Euro 2016 en termes de tourisme et d'attractivité économique (voir encadré).

La victoire du jour est le point de départ d'une nouvelle phase pour nous. Nous allons nous retrousser les manches. Cette bonne nouvelle nous donne des ailes.

Euro 2016 : 24 millions d'euros par match de retombées

Avant le début de la compétition, Toulouse avait estimé à 66 millions d'euros les retombées économiques potentielles de l'Euro 2016. À l'issue de l'événement, une étude conjointement menée par l'organisme Keneo et le Centre de droit et d'économie du sport de Limoges (CDES) a évalué à 1,22 milliards d'euros l'impact économique au niveau national de l'Euro. Sachant que 51 matchs ont été disputés, l'étude arrive à un impact théorique de 24 millions d'euros de retombées économiques par match. Ce qui reviendrait en principe à 96 millions d'euros pour Toulouse qui a accueilli 4 matchs. Au niveau des fédérations, un rapport de la Cour des comptes observe que les clubs de football dans chaque ville hôte ont touché 2 millions d'euros.

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Commentaires 3
à écrit le 17/11/2017 à 13:35
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Le Gvt n'arrête pas de nous seriner que la France n'a plus d'argent que les collectivites territoriales investissent à tort et à travers et en même temps, on doit organiser les JO, les championnats du monde de ceci ou de cela (j'observe que de nombre...

à écrit le 16/11/2017 à 17:25
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À toulouse on veux des choses sans s'en donner les moyens pas d'investissement dans le stadium pas match, c'est aussi simple que ça pour les demis du top14 il faut des stades de 40000 places minimum pour organiser l'événement ( Donc Toulouse capitale...

à écrit le 16/11/2017 à 17:25
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À toulouse on veux des choses sans s'en donner les moyens pas d'investissement dans le stadium pas match, c'est aussi simple que ça pour les demis du top14 il faut des stades de 40000 places minimum pour organiser l'événement ( Donc Toulouse capitale...

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