Aéroport Toulouse-Blagnac : la députée Valérie Rabault sollicite Emmanuel Macron

Valérie Rabault, députée PS de Tarn-et-Garonne et rapporteure générale du budget à l'Assemblée nationale, réagit à la polémique sur la distribution des dividendes aux actionnaires de l'aéroport Toulouse-Blagnac. Dans un texte publié le 29 juin sur son blog, elle indique qu'elle a écrit le 14 juin au ministre de l'Économie.
Valérie Rabault prend part au débat sur les dividendes de la société ATB

L'annonce de la probable distribution de dividendes aux actionnaires de l'aéroport Toulouse-Blagnac agite le monde politique local. Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne et rapporteure générale du budget auprès de l'Assemblée nationale, a réagi hier, mercredi 29 juin, sur son site internet. Pour rappel, une assemblée générale devait se tenir mardi pour décider de l'attribution de 17,5 millions d'euros de dividendes aux actionnaires. Casil Europe, l'actionnaire chinois (qui a obtenu 49,99 % des parts de la société l'an dernier) réclamait 9 millions d'euros. Mais les actionnaires locaux s'y sont opposés et l'assemblée générale a finalement été reportée sine die, du fait du contexte tendu.

Valérie Rabault, qui était déjà intervenue auprès d'Emmanuel Macron au moment de la privatisation de l'aéroport l'an dernier, s'est exprimée hier. Elle fait notamment référence aux propos tenus par Anne-Marie Idrac, présidente du Conseil de surveillance de l'aéroport, devant la presse. Cette dernière a assuré qu' "une assemblée générale n'est pas une assemblée politique. Casil Europe n'est pas une instance politique mais un investisseur de long-terme." Valérie Rabault indique également qu'elle a écrit à Emmanuel Macron.

Voici son texte :

"Les propos qu'auraient tenus Madame Idrac (présidente du conseil de surveillance de la société qui gère l'aéroport de Toulouse) et qui ont été rapportés dans la presse, sont pour le moins surprenants.

Contrairement à ce qu'aurait indiqué Madame Idrac, les actionnaires majoritaires de l'aéroport que sont les collectivités locales, l'Etat et la CCI, n'ont pas introduit de politique dans le débat : ils ont juste exercé leur rôle d'actionnaire majoritaire, et ont souhaité que les réserves financières acquises au cours des exercices précédents par la société qui gère l'aéroport de Toulouse, restent dans la société et ne soient pas redistribuées sous forme de dividendes.

J'ai toujours exprimé de sérieuses réserves sur les conditions de privatisation de la société qui gère l'aéroport de Toulouse, à la fois publiquement et auprès du Ministre de l'Economie dans un courrier daté du 24 juin 2015 et lors de ma visite à son ministère.

Je m'interroge aujourd'hui sur la redistribution des réserves financières de la société de l'aéroport voulue par l'actionnaire principal, qui représenterait une ponction très importante (17,5 millions d'€) de 25% de ces réserves, soit près de 4 ans de bénéfice net annuel de la société de l'aéroport, et interviendrait à peine un an après la finalisation du processus de rachat.

Dans un courrier daté du 14 juin, j'ai donc sollicité, dans le cadre prévu par l'article 57 de la loi organique relative aux lois de finances, le Ministre de l'Économie afin qu'il m'indique les dispositions inscrites par L'État dans le contrat de cession de ses parts au groupe Casil Europe, pour éviter que les réserves acquises au cours des exercices précédents ne soient ainsi prélevées."

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Commentaire 1
à écrit le 01/07/2016 à 20:11
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bravo madame pour votre analyse de la situation

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