Pas moins de 30 000 m3 de béton coulées, 700 000 m3 de mouvements de terre et 7 000 tonnes d'acier utilisées, soit l'équivalent de la Tour Eiffel. Voilà quelques chiffres qui illustrent la grandeur du chantier du futur Parc des Expositions de Toulouse Métropole actuellement en cours au nord-ouest de Toulouse, sur les communes de Beauzelle et de Aussonne.
"C'est le plus important chantier mené par des collectivités locales en France actuellement. Malgré les aléas climatiques de ces dernières semaines, ce chantier avance bien et la livraison du futur PEX est toujours prévue pour la fin du mois de février 2020. Ensuite, il sera remis à GL Events, l'exploitant, qui réalisera pendant six mois des aménagements intérieurs à ses frais afin que le site soit opérationnel à la rentrée 2020", détaille Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, l'un des financeurs du projet.
En effet, ce chantier d'une centaine d'hectares qui mobilise près de 500 personnes au quotidien va laisser place progressivement à trois bâtiments principaux. Le futur Parc des Expositions comptera un hall d'expositions de 40 000 m2, un centre de conventions et de congrès de 15 000 m2 et un parking silo de 3 000 places sur quatre niveaux. Le site comptera aussi une surface d'exposition en extérieur de 26 000 m2, des parkings extérieurs d'une capacité de 3 000 places et des zones d'activités annexes (commerces, restaurants, hôtels, etc).
Passer un cap dans l'accueil d'événements
Un projet d'une telle ampleur a un coût non négligeable : 311 millions d'euros... hors taxes. Sur cette facture, Toulouse Métropole en apporte la majorité avec 199 millions d'euros, la Région Occitanie 45 millions d'euros, le Département de la Haute-Garonne 45 millions d'euros également et Tisséo 22 millions d'euros. Cet investissement doit permettre de faire passer un cap à la métropole toulousaine dans l'accueil d'événements.
"Avec ce nouvel équipement, Toulouse va passer au troisième rang national hors Paris en terme d'accueil d'événements derrière Lyon et Nice. Actuellement, nous sommes à la septième place. Le parc des expositions actuel sur l'île du Ramier est trop petit et obsolète. Par conséquent, on loupe certains événements d'envergure nationale voire internationale car nous n'avons pas l'offre nécessaire pour les accueillir", regrette Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie.
Ainsi, avec le futur PEX, les élus espèrent accueillir pas moins de 80 événements chaque année pour 230 jours d'occupation. Par conséquent, ils espèrent au moins un million de visiteurs sur ce site chaque année. Du côte de la redevance, Toulouse Métropole espère toucher 1,3 million d'euros chaque année de la part de GL Events, le futur exploitant de cet équipement.
Le tram uniquement les jours de congrès
Avec un tel flux attendu, les infrastructures routières et les transports en commun ont été longuement pensés pour répondre au mieux à la future demande. Ainsi, le chantier comprend la création de 4,2 kilomètres de voiries, dont 2,5 kilomètres en 2x2 voies. La RD 902, aussi appelée la Voie Lactée, va être prolongée sur 900 mètres pour une mise en service prévue à la fin de l'année 2018. La ligne de tram T1, va également être prolongée sur 700 mètres afin d'implanter une nouvelle station au niveau du PEX.
"Cette station fonctionnera uniquement lorsque des manifestations se dérouleront au Parc des Expositions. On enverra alors des trams en rafale en fonction de l'affluence attendue. C'est un dispositif que l'on peut comparer à ce qui se fait actuellement lors que le Stadium accueille une rencontre sportive", explique Jean-Michel Lattes, président de Tisséo.
À terme, l'instance en charge des transports en commun de l'agglomération toulousaine envisage le prolongement de sa navette express qui doit relier la station Jean Maga de la future troisième ligne de métro à l'aéroport. En effet, celle-ci passerait par les usines d'Airbus avant de rejoindre le Parc des Expositions.
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