L'Ariège est le second Département le moins endetté de France avec un taux d'endettement à 24 euros par habitant (contre 483 euros par habitant en moyenne, ndlr), pourtant il n'échappe pas à la règle lui non plus. Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs demandent aux collectivités locales (mairies, conseils départementaux et régionaux, ndlr) des efforts budgétaires.
"Le problème c'est la dernière loi de finances rectificative du 21 décembre 2017. Dans celle-ci, il est recommandé aux collectivités locales que la hausse de leurs dépenses de fonctionnement ne dépasse pas les 1,2 % sur une année, sous peine de pénalité financière", explique le président du Conseil Départemental de l'Ariège, Henri Nayrou (PS).
En effet, cette loi rectificative des finances fait suite à la Conférence nationale des territoires (CNT) qui s'est tenue à Cahors, dans le Lot, le 14 décembre dernier. Durant cette journée d'échanges entre le gouvernement et les représentants de collectivités locales, ces derniers avait obtenu un accord sur la gestion des dépenses de fonctionnement pour les 340 plus importantes d'entre-elles (toutes les Régions, tous les Départements, et les communes et intercommunalités qui ont un budget de fonctionnement supérieur à 60 millions d'euros chaque année, ndlr).
Une économie de 30 000 euros
Problème, le Département de l'Ariège avait déjà voté son budget pour l'année 2018 et celui-ci comprenait une hausse des dépenses de fonctionnement de + 2,6%. Afin de rester dans les clous de cette loi rectificative des finances, le Conseil Départemental de l'Ariège doit donc réaliser une économie de 1,6 million d'euros.
"On a fait ce qu'il fallait pour y parvenir. Nous avons demandé à chaque commission de faire des économies là où il pouvait y en avoir. Parallèlement, le 20 février, le Conseil Départemental a voté à l'unanimité une baisse de 3 % des indemnités de ses élus. Quand on demande des efforts aux autres, il faut être capable de les faire soi-même", estime celui qui dirige l'institution départementale depuis mars 2015.
Pour rappel, les conseillers départementaux de la taille d'un département comme celui de l'Ariège touchent entre 1 548 et 1 703 euros bruts mensuels, un vice-président gagne 2 167 euros et un président 5 612 euros. Cette décision symbolique de baisser les indemnités de ses élus doit permettre au Département d'économiser environ 30 000 euros chaque année.
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