Gros coup de communication pour Thales. Le groupe, implanté depuis plus de 30 ans à Toulouse, a présenté à la presse cette semaine le détail des activités de son site Thales Avionics. Le message est passé : Thales à Toulouse, ce n'est pas que le spatial!

Avionique
Thales est numéro 3 mondial de l'avionique, derrière les géants américains Honeywell et Rockwell Collins. Le terme avionique désigne le développement de systèmes électroniques, électriques ou informatiques embarqués dans un avion. Les 1.000 collaborateurs toulousains de Thales Avionics réalisent également des solutions de simulation et d'entraînement pour les avionneurs civils et militaires. "Nous livrons 70.000 équipements par an, détaille Philippe Carette, directeur des activités avionique commerciale. Par exemple, Thales Avionics a réalisé l'ensemble du cockpit ainsi que les systèmes de navigation de l'A350." Les systèmes logiciels de conduite de vol de l'A400M ont également été mis au point à Toulouse. "Le site de Toulouse n'est pas seulement une interface avec les clients toulousains, assure Philippe Carette. C'est aussi le lieu d'activités de recherche et développement." Pour preuve, le Silab, laboratoire implanté dans le site Thales Avionics et dédié à l'innovation. Philippe Carette décrit l'avionique comme une "activité assez forte, de l'ordre de 5 à 7 % de croissance par an, portée par les cadences de production, le lancement de nouveaux avions comme l'A350 ainsi que les démarches incrémentales telles que les améliorations de l'A320. Tous les 2 ou 3 ans, nous développons de nouvelles améliorations de la suite avionique."

Gestion du trafic aérien
Peu connu du grand public, le secteur de la gestion du trafic aérien est dominé par Thales, leader mondial. À Toulouse, il représente 150 collaborateurs. Le système commercialisé par le groupe français, "TopSky", est utilisé par près de 16.000 contrôleurs aériens dans le monde. "Deux avions sur trois bénéficient des systèmes Thales de gestion du trafic aérien", précise Xavier Lamure, directeur des activités toulousaines. Le secteur offre de nombreuses perspectives à Thales qui est notamment partenaire du programme NextGen, visant à moderniser la gestion du trafic aérien aux États-Unis. Thales est également le premier contributeur du programme Sesar, équivalent européen de NextGen. "L'objectif du Sesar est que l'avion devienne un outil communicant", développe Xavier Lamure. L'idée est d'optimiser le trafic afin de réduire le temps de vol de chaque avion et ainsi réduire les coûts de kérosène ainsi que les émissions de CO2. À l'échelle française, le Cautra (système actuel de contrôle du trafic aérien) sera remplacé par le programme 4 flight, développé par Thales.

Systèmes d'informations critiques, cybersécurité et cryogénie
Thales assure la conception, le développement, l'intégration et l'opération de systèmes d'informations critiques pour les gouvernements et les entreprises. Ces activités rassemblent 600 collaborateurs à Toulouse. L'enjeu réside dans la dématérialisation des informations et la sécurisation des échanges.
Enfin, on retrouve à Toulouse une partie des activités cryogénie de Thales qui consistent en la production de mini-refroidisseurs cryogéniques, destinés à des technologies des domaines du spatial et du militaire.

Adrien Serrière
© photo Rémi Benoit

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CA 2013 Thalès : 14,2 Md€
Thalès emploie 68.000 personnes dans le monde dont 35.000 en France