À la tête du Stade toulousain pour la vingtième saison consécutive, René Bouscatel se réjouit de la bonne santé du club le plus titré de France. "Je tiens à remercier l'équipe qui m'entoure d'avoir anticipé la crise. Aujourd'hui, malgré les difficultés, nous sommes en mesure de trouver des solutions." Ainsi, tous les voyants sont au vert. "Tous les objectifs que nous nous étions fixés ont été atteints ou dépassés. Qu'il s'agisse du nombre d'abonnés, des recettes venues de la brasserie, des partenariats ou du merchandising", assure le président.

Seule ombre tableau, la fréquentation est en baisse avec une perte de 250.000 euros sur le prévisionnel. "Cela ne représente qu'un petit pourcentage de notre chiffre d'affaires", précise toutefois René Bouscatel. Selon lui, la crise est en partie responsable de cette baisse d'affluence dans les stades, au même titre que l'absence des internationaux pendant la Coupe du monde, en début de saison.

29 M€ de recettes

Le Stade toulousain tire les fruits de sa politique de développement. Le capital du club est détenu à 80% par les associations du Stade toulousain. Les 20% restants sont répartis entre une centaine d'actionnaires diffus ce qui "permet au club de maîtriser sa structure financière et juridique", selon René Bouscatel. Le club ne bénéficie en effet d'aucun mécène ni d'aucune subvention des collectivités pour le fonctionnement du secteur professionnel. "Nous avons créé des pôles économiques qui nous permettent de générer notre budget, poursuit le président du Stade toulousain. Sur un budget de 33 millions d'euros, 29 millions viennent de nos recettes. Le reste vient de la Ligue, de l'ERC... La force du club, c'est son indépendance", affirme René Bouscatel.

Sur l'organisation des demi-finales du championnat de France à Toulouse, René Bouscatel a rappelé l'impact que cela représente sur l'économie d'une ville. "L'an dernier, 112.000 spectateurs ont assisté aux deux matchs à Marseille. 30.000 personnes ont fait le déplacement et ont dépensé 300 euros en moyenne. Évidemment, nous n'avons pas les mêmes capacités avec une enceinte de 35.000 places", a-t-il rappelé avant de déplorer que l'absence de stade de 60.000 places dans le Sud-Ouest. "Les 60 M€ investis dans les travaux du Stadium vont rendre difficile la construction d'un grand stade. Je ne dis pas que c'est une priorité mais c'était un projet envisageable à moyen et long terme. Encore une fois, ce n'est pas pour le Stade toulousain mais pour le rugby en général et pour l'économie de la Région."

Enfin, le président du Stade toulousain a assuré que le chantier du centre d'entraînement avait débuté. "Nous espérons qu'à la fin de la saison ou à la fin de l'année, cet outil sera mis à la disposition des joueurs." Une démarche qui doit permettre au club de libérer de l'espace pour la formation et de poursuivre sa "nouvelle politique mise en place depuis deux ans".

Paul Périé

En photo : René Bouscatel, président du Stade toulousain (© PP)

En savoir plus.

Le budget prévisionnel 2011-2012 du Stade toulousain est le suivant :
- Billetterie : 6.890.000 euros
- Partenariat : 14.113.925 euros
- Boutique : 6.480.000 euros
- Location : 487.000 euros
- Brasserie : 1.400.000 euros
- Autres (LNR, ERC...) : 4.439.009 euros