Des embauches prévues chez Lyra Network après le déménagement. Interview d'Alain Lacour

En plein développement, l'entreprise Lyra Network inaugurera ses nouveaux locaux jeudi 3 octobre, et prévoit de nombreuses embauches. Le PDG Alain Lacour fait le point sur ces actualités et explique les projets de sa société, leader français de la sécurisation des transactions monétiques.
Alain Lacour

En plein développement, l'entreprise Lyra Network inaugurera ses nouveaux locaux jeudi 3 octobre, et prévoit de nombreuses embauches. Le PDG Alain Lacour fait le point sur ces actualités et explique les projets de sa société, leader français de la sécurisation des transactions monétiques.

Vous inaugurez votre nouveau siège jeudi prochain, pourquoi changer de locaux?
Nous avions un vrai besoin de place. Nous avons tellement embauché qu'il nous fallait de l'espace. Au départ, nous étions douze et lorsque nous avons déménagé en juin, l'entreprise comptait 55 collaborateurs. Et nous avons besoin de croître jusqu'à 120 salariés. Lyra Network est sur un rythme de 10 à 12 embauches par an. Depuis janvier, nous avons déjà recruté 7 personnes et nous en cherchons encore six. Ce nouveau siège fait 2.500 m2 et il était important d'avoir des bureaux plus agréables, plus fonctionnels, avec des espaces de vie commune. Cela compte pour attirer de nouveaux talents.

Vous avez choisi de rester à Labège. Pour quelles raisons ?
Les salariés ont organisé leur vie autour de Labège et habitent dans les communes du sud de Toulouse. C'est aussi mon cas. Je ne me voyais pas déménager l'entreprise à Blagnac ou à Balma. Malgré tout, il manque le métro, mais je serai certainement à la retraite quand il sera terminé! La zone de Labège a perdu en attractivité par rapport à Balma notamment. Il y a plus d'offre que de demande et les loyers s'effondrent. Nos anciens locaux ne trouvent d'ailleurs pas preneur.

Est-il facile de recruter pour une entreprise comme Lyra Network?
Nous souffrons de deux choses. Tout d'abord, nous sommes dans l'ombre d'Airbus. Les SSII sont organisées pour former des ingénieurs qui finissent par intégrer Airbus, qui recrute 1.700 ingénieurs chaque année. Par ailleurs, les ingénieurs se méfient des PME en général car ils pensent que ce n'est pas un bon tremplin pour leur évolution professionnelle. Pour nous, le recrutement est un effort permanent, mais il est important pour moi de prendre le temps de trouver des personnes sur qui nous voulons investir. Je suis contre la sous-traitance et je n'ai donc pas d'activité externalisée. Je ne fais pas non plus de CDD. Nous recherchons actuellement des ingénieurs en informatique avec profil Java et des experts Linux ou base de données, mais il est très difficile de trouver les profils adéquats et nous recrutons beaucoup d'Espagnols.

Quels sont les résultats du premier semestre 2013 ?
Nous avons connu une légère progression sur la France. Cependant, ce sera une année de croissance plus compliqué que 2012 (CA de 52 M€, NDLR). Notre filiale au Brésil ne fera pas de croissance car le real (monnaie du Brésil NDLR) a baissé de 20% par rapport à l'euro. Notre chiffre d'affaires va baisser en conséquence. On peut dire que 2013 sera une année de consolidation avec une croissance de 3 à 4% maximum, d'autant que nous avons investi plus de 5 M€ dans les nouveaux locaux.

Lyra Network a-t-il de nouveaux projets pour les prochains mois ?
Notre fer de lance est aujourd'hui le développement de notre plateforme de paiement Payzen. Nous souhaitons également investir dans le mobile payment et dans SEPAmail qui permet d'échanger des factures et de payer directement via sa banque, à domicile.

Vous avez souvent regretté que Lyra Network perdait ses appels d'offres pour des marchés publics. Comment expliquez-vous cela ?
Lyra Network souffre d'un déficit de notoriété. Pour la ville de Nice, on nous clairement dit que nous n'avions pas été pris en compte car on ne nous connaissait pas. Même si vous avez la meilleure offre, que vous êtes le moins cher, il y a une réticence à signer un contrat avec une entreprise qu'on ne connaît pas. Le plus inquiétant est que nous perdons contre une société qui vient de passer sous contrôle américain, alors que l'on veut privilégier les entreprises françaises. Nous avons un gros travail à faire au niveau de notre notoriété même si nous commençons à être connus en Midi-Pyrénées.

Propos recueillis par Paul Périé
© photo Rémi Benoit

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