Les investisseurs américains en France connaissent une baisse de moral. C'est le constat du baromètre AmCham-Bain 2011 de la Chambre de commerce américaine présenté par la chambre Midi-Pyrénées, lors d'un petit-déjeuner à la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse (CCIT), réunissant Jacques Lopez y Laso, vice-président de la CCIT, Pierre Berger, directeur régional de la Banque de France, Olivier Ganne, avocat du cabinet LB&G Avocats et Leandro De Sa, président de l'AmCham ainsi que des chefs d'entreprises et des banquiers . A cette occasion, la création d'une « Task Force » a été annoncée.

Les investisseurs américains en France connaissent une petite baisse de moral. C'est ce qu'indique baromètre AmCham-Bain 2011 de la Chambre de commerce américaine française. Un questionnaire a été adressé fin 2011 à 59 dirigeants de filiales françaises de sociétés américaines dont 50% de PDG et directeurs généraux. Il révèle que 43 % d'entre eux ont une perception négative de l'évolution du contexte économique dans l'hexagone contre 12% en 2010.

Plus inquiétant, l'évolution du nombre de salariés dans leur entreprise. 28% l'estiment négative en 2011 et 52% stables. Néanmoins, de premières prévisions pour 2012-2013 prévoient une légère remontée.

L'attractivité de la France reste cependant bonne ou excellente en 2011 pour 56 % des répondants. Parmi les atouts de la France : la qualité de vie qui est un point fort pour 71 % des personnes interrogées. 57% estiment que la qualité des infrastructures est également un point fort du pays. La main d'œuvre qualifiée est une force pour le pays selon 98 % des chefs d'entreprises interrogées.

Parmi les dispositifs mis en place pour aider les entreprises, le crédit impôt recherche recueille tous les suffrages. 70% pensent que c'est un facteur clé ou important pour l'investissement.

En revanche, l'analyse est beaucoup plus partagée concernant les pôles de compétitivité. Pour 40 % ce n'est pas un facteur primordial. « Les pôles de compétitivité ne sont pas assez connus des entreprises et des entrepreneurs », commente Leandro De Sa, président de l'AmCham en Midi-Pyrénées.

La création d'une « Task Force »

L'AmCham a également fait plusieurs constats sur le financement des entreprises. « Un peu plus de 20 sociétés de capital risque sont à Paris. Et en général, il y a peu d'investissements qui dépassent un rayon de 100 KM », constate Leandro De Sa. Il regrette que la part de capital risque dans les investissements soit beaucoup moins importante en France qu'aux Etats-Unis.

Face à ces constats, Leandro De Sa a décidé de créer une « Task Force ». « Notre objectif est d'élargir le spectre de financement des entreprises dans la région pour les PME, de les guider », explique t-il. Pour ce faire, Leandro De Sa va mettre au service des PME son réseau d'investisseurs américains. Il sera aussi un relais pour les investisseurs américains. La Task Force est encore en cours de constitution, elle devrait travailler avec la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse ou Midi-Pyrénées Expansion (MPE). Elle a le soutien « moral » de Citibank et du New York Stock Exchange. « Ils vont relayer les informations et seront comme un label de qualité », pointe Leandro De Sa. La structure et le fonctionnement de la Task Force devrait être précisés d'ici la fin de l'année.

Wilfried Pinson

Photo © Remi Benoit