« Le projet ne prévoit aucun licenciement, explique Henri-Jacques Buchet, directeur général du groupe 3A. Ce n'est pas une question de rentabilité. Il s'agit d'un recentrage stratégique des activités du groupe. » Premier groupe coopératif de la filière laitière dans le grand Sud-Ouest avec un chiffre d'affaires 2010 de 709 millions d'euros, 3A possède en effet quatre filiales spécialisées dans des secteurs différents.
Après avoir redressé l'activité glaces de Boncolac, 3A a choisi de recentrer l'activité de sa filiale sur les pâtisseries et le traiteur surgelé. « Ce sont des secteurs où nous avons plus de savoir-faire et de valeur ajoutée, poursuit Henri-Jacques Buchet. Au niveau des glaces, nous étions trop petits dans un secteur fortement concurrentiel. La concentration des groupes est de plus en plus forte en Europe. »
Avec un volume de 23 millions de litres seulement, Boncolac, pourtant reconnue pour la qualité de ses produits, ne pouvait pas lutter avec les grands acteurs du marché. C'est maintenant au tour du comité d'entreprise de se prononcer sur le projet de reprise. Le groupe R&R, très développé dans le secteur des glaces sous marques de distributeurs, poursuivrait ainsi son développement. Disposant de huit usines en Europe et réalisant 550 millions d'euros de chiffre d'affaires, il possèderait alors quatre usines après celle de sa filiale R&R France implantée à Vayres (33) et celle de Rolland, acquise en 2010 à Plouédern (29).
Paul Périé
En photo : les glaces Pilpa pourraient être vendues par Boncolac (© DR)
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