EADS explose ses bénéfices trimestriels

La maison mère d'Airbus a augmenté son bénéfice d'exploitation de 109 % au premier trimestre, à 480 millions, pour un chiffre d'affaires en hausse de 16 %. Le groupe relève son objectif annuel de bénéfice par action.
Louis Gallois, président exécutif d'EADS

Objectif relevé. En présentant ce mercredi des résultats trimestriels meilleurs que les prévisions des analystes, EADS a relevé son objectif de bénéfice par action (BPA) à plus de 1,85 €, alors qu'il tablait en mars sur un BPA supérieur à 1,65 €. Le groupe, qui table sur 570 livraisons d'avions pour sa principale filiale Airbus, a confirmé son objectif d'augmentation de chiffre d'affaires de 6 % en 2012 par rapport à l'an dernier (49,1 milliards). Le directeur financier d'EADS Hans-Peter Ring s'attend en fait à une progression « bien au dessus de 6% », mais attend les résultats du 2e trimestre pour relever la prévision. Il a également confirmé son objectif d'un résultat d'exploitation (avant éléments non récurrents) supérieur à 2,5 milliards d'euros. Le nombre de commandes sera supérieur à celui des livraisons. En janvier, Airbus indiquait tabler sur environ 600 prises de commandes.

L'Ebit bondit de 109 % au 1er trimestre

Au premier trimestre, le groupe d'aéronautique et de défense a fait état d'un bénéfice net de 133 millions d'euros, contre une perte de 12 millions d'euros l'an dernier. Le résultat d'exploitation (avant éléments non récurrents), bondit de 109 % à 480 millions, pour un chiffre d'affaires en hausse de 16%, à 11,4 milliards. Les analystes interrogés par Inquiry Financial Europe attendaient en moyenne pour le 1er trimestre un chiffre d'affaires de 10,636 milliards et un Ebit de 331 millions.

158 millions de charges pour les microfissures de l'A380

Concernant le problème des microfissures des ailes de l'A380, Airbus a trouvé une solution définitive. « Une solution aux problèmes de fissure sur les pieds de nervure des voilures de l'A380 a été trouvée, annonce sa maison mère dans un communiqué. L'intégration de cette modification (...) a conduit EADS à enregistrer une charge supplémentaire de 158 millions d'euros, considérée comme un élément non récurrent, afin de couvrir les coûts de réparation des 71 appareils livrés fin mars ». En revanche, l'objectif de livrer trente exemplaires en 2012 est aujourd'hui « plus ambitieux du fait du plus grand nombre de livraisons différées ». De nouvelles charges liées aux futures livraisons d'A380 sont possibles selon le directeur financier Hans-Peter Ring.

latribune.fr

Photo © Rémi Benoit

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