La plateforme de crowdfunding Wiseed réalise la plus grosse levée de fonds participative en France

Fort de ses 15 000 membres, la plateforme toulousaine de crowdfunding dédiée aux start-up va pouvoir se développer en France et à l'étranger suite à une levée de fonds qui a dépassé toutes les attentes: 1 M€. Son président, Thierry Merquiol, espère pouvoir s'implanter aux USA d'ici la fin de l'année. Interview.
Thierry Merquiol, président de Wiseed

Fort de ses 15 000 membres, la plateforme toulousaine de crowdfunding dédiée aux start-up va pouvoir se développer en France et à l'étranger suite à une levée de fonds qui a dépassé toutes les attentes: 1 M€. Son président, Thierry Merquiol, espère pouvoir s'implanter aux USA d'ici la fin de l'année. Interview.

Comment s'est déroulée cette levée de fonds pour Wiseed ?
Nous avons sollicité notre communauté, non pas en passant par la plateforme, mais en contactant les investisseurs particuliers directement, et en transmettant un bulletin adapté aux intéressés. Si nous avions choisi de passer par la plateforme, nous aurions été sur le catalogue en concurrence directe avec nos clients et nous ne le voulions pas. Nous attendions 300 000 euros, et nous avons eu 1 million en très peu de temps. Nous avons eu la surprise d'avoir beaucoup de nouveaux investisseurs lors de notre levée de fonds. Des personnes inscrites sur la plateforme mais en veille. C'est la plus grosse levée de fonds participative qui existe en France. Cela représente bien la confiance qu'on peut avoir dans le modèle de Wiseed.

Pourquoi l'avez-vous faite ?
Nous avons deux objectifs qui visent à accélérer le développement de Wiseed. Le premier est d'avoir des moyens financiers pour communiquer, se faire connaître un peu plus. Le second est de développer Wiseed à l'international, aux USA et au Brésil, où des acteurs souhaitent mettre en place des plateformes de crowdfunding spécifiques. Dans ce cas, nous avons le choix entre une marque blanche ou la création de filiales. Sachant que le crowdfunding est basé sur l'aspect de proximité, la création de filiales pourrait être intéressante stratégiquement. D'ici la fin de l'année, il devrait y avoir une première implantation, suivie d'autres courant 2014. Au niveau français, nous gardons en tête la notion de proximité : il faut avoir des antennes régionales. C'est déjà le cas à Montpellier pour le sud-est et Rhône-Alpes. On vise Paris, mais aussi le grand ouest.

Mis à part le développement de Wiseed, avez-vous d'autres projets à venir ?

Nous envisageons de proposer des produits différents de ce que nous faisons actuellement. Par exemple, nous avons vu qu'aux États-Unis, il existe un système de prêt de particulier à particulier, ce qui est très difficile à faire en France avec la législation actuelle. Par ailleurs, Wiseed est un membre fondateur des associations Financement Participatif France et European Cronwdfunding Network (ECN), qui regroupent des acteurs de la finance participative, au niveau français et européen afin d'avoir une voix audible. Sans compter que les pouvoirs publics se sont emparés du sujet. Le cabinet de Fleur Pellerin, ministre déléguée en charge des PME, a discuté avec nous afin de voir pour une réglementation adaptée. Je pense que dans la loi de finances 2014, une partie concernera le crowdfunding.

Propos recueillis par Pauline Frot

©photo Rémi Benoit

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