Si Baudouin Prot a l'habitude de faire le tour des grandes villes de France, il ne s'est pas rendu ce mardi 30 octobre à Toulouse par hasard : c'est dans la Ville rose qu'a été instauré en mai dernier le premier « pôle innovation » de la BNP, en parallèle avec Grenoble, autre ville connue pour sa capacité d'innovation.
Le président du Groupe BNP Paribas a réaffirmé la volonté de la BNP d'être "un acteur important du financement des entreprises, en particulier des PME". En mai dernier, il a pris l'engagement de financer 40.000 projets entre juillet 2012 et juin 2013 avec un financement de 5 Md€ (environ 100.000 €/projet).

« Être à l'écoute des entreprises »
Baudouin Prot, accompagné de Marie-Claire Capobianco, directrice des réseaux France de la BNP Paribas, a déjeuné avec une dizaine de chefs d'entreprises innovantes de la région dont il a tu le nom. "Tous ces chefs d'entreprise ont besoin d'écoute, de compréhension, d'accompagnement", affirme Baudouin Prot. "Non seulement nous finançons mais surtout nous accompagnons, nous orientons, nous écoutons", précise Marie-Claire Capobianco.

Si la BNP n'est pas présente pour la phase d'amorçage des entreprises (pourtant la plus difficile), elle accompagne les PME dans leur développement : "nous investissons 1 à 2 M€ dans une TPE/PME et nous y restons 7 à 8 ans", explique le président de Groupe. "Nous finançons aussi le Crédit impôt recherche en faisant une avance de trésorerie", poursuit Marie-Claire Capobianco. L'aide au développement international fait également partie des priorités du groupe dans l'aide aux entreprises selon Vincent Thierry, directeur du réseau Sud-Ouest.

Quelques chiffres
Le centre d'affaires de la BNP de Toulouse représente 60.000 professionnels clients, 3.000 entrepreneurs et 1.200 entreprises dont le CA dépasse 7M€ (80% d'entre elles sont en Midi-Pyrénées). L'encours de dépôt représente 360 M€ contre 1 Md€ pour l'encours de crédit, "ce qui prouve que nous finançons l'économie locale", selon Marie-Claire Capobianco.

Le Sud-Ouest semble encore résister à la crise puisque l'encourt de crédit sur un an y est situé entre 3 et 4% contre 3,1% au niveau national, "le ralentissement de la croissance risque de peser l'année prochaine", redoute la directrice réseaux. "On ressent le manque de visibilité des entrepreneurs, tant au niveau des commandes qu'au niveau règlementaire, ce qui retarde la décision d'investissement", conclu Baudouin Prot.

Sophie Arutunian
© photo SA