Actia Group enregistre un chiffre d'affaires en progression de 12,5 % au premier semestre 2014 et "passe en version 2.0"

L'équipementier électronique a présenté le 31 juillet ses résultats pour le premier semestre. Sur la période, le chiffre d'affaires est en hausse de 12,5 % à 163,8 M€. Christian Desmoulins, désormais président des conseils d'administration des deux filiales du groupe, et Jean-Louis Pech, qui lui succède à la présidence du directoire et d'Actia Group, en ont profité pour détailler les projets et la stratégie du groupe.
Christian Desmoulins et Jean-Louis Pech

"Actia Group se porte bien", souligne Jean-Louis Pech, président du directoire depuis le 1er juillet. Avec un chiffre d'affaires de 163,8 M€ au premier semestre 2014, en progression de 12,5 % par rapport à 2013, l'équipementier électronique envisage une croissance d'activité de 8 % en 2014, supérieure à l'objectif fixé de 5 %. Présent dans 15 pays, via ses filiales, Actia Group enregistre une hausse de son chiffre d'affaires à l'étranger de 8,1 %. "Sur nos 2 800 salariés, deux tiers sont à l'étranger, indique Jean-Louis Pech. La moitié est notamment présente en Tunisie."

"Nous essayons de conjuguer notre implantation en France et le back office en Tunisie pour être attractif et compétitif", ajoute Christian Desmoulins. Sur un marché très concurrentiel, Actia Groupe est en effet en compétition avec des entreprises du monde entier. "Sur nos dix premiers clients, aucun n'est strictement français", précise d'ailleurs Christian Desmoulins.

3 axes de développement
"Actia a trois axes de développement. Les innovations sur l'électronique embarquée communicante, le véhicule électrique et les télécoms", détaille Jean-Louis Pech. Sur l'électronique embarquée, qui demeure l'activité principale du groupe, "la grande force d'Actia est d'être à la fois un équipementier et un prestataire de services, assure le nouveau président du directoire. Nous connaissons les constructeurs, les clients, et les clients des clients, ce qui est générateur d'innovation."

Fournisseur de Bolloré pour le véhicule électrique Autolib', Actia mise beaucoup sur ce secteur. "C'est un axe de croissance qu'on espère très important, indique Jean-Louis Pech. Nous faisons des efforts soutenus en matière de R&D." Quant aux télécoms, "ils se portent très bien", affirme le président du directoire qui résume ses développements en une phrase : "Nous parlons d'un passage à Actia 2.0".

Une ETI familiale compétitive
"D'ici à 2016, nous prévoyons une augmentation du chiffre d'affaires de 35 %", développe Christian Desmoulins, qui rappelle que le groupe Actia a su s'imposer comme l'un des leaders sur son marché. "25 % du prix d'une voiture correspond à l'électronique embarquée. Aujourd'hui, quelle que soit la voiture, la puissance de calcul embarquée est supérieure à celle d'un A320. C'est sur cette vague qu'Actia a surfé."

L'eCall, système d'appel d'urgence automatique, qui deviendra obligatoire sur toutes les voitures neuves à partir de 2016, est une opportunité supplémentaire de développement pour Actia Group. "Aujourd'hui, nous sommes dans la communication people to car. Mais demain, ce sera car to car et, après demain, car to X", prédit Christian Desmoulins.

"Nous sommes une ETI familiale. Il faut beaucoup d'ambition et beaucoup d'humilité", souligne cependant Jean-Louis Pech. La R&D représente donc un secteur essentiel pour Actia Group, qui y consacre 15 % de son chiffre d'affaires et compte 550 ingénieurs dans son bureau d'études. "Nous devons monter dans l'échelle de la valeur et nous diversifier", affirme le président du directoire.

Changement de gouvernance
La présentation des résultats semestriels était également l'occasion de revenir sur les changements qui sont intervenus dans l'organigramme du groupe (lire notre article). Christian Desmoulins, directeur général d'Actia Automotive depuis 2003, et président du directoire du groupe, a décidé de prendre un peu de recul. Il reste dans la société en tant que président du conseil d'administration des deux filiales : Actia Automotive et Actia Sodielec.

"La crise tunisienne de 2011 m'avait poussé à prolonger mon mandat", explique Christian Desmoulins, qui désire se consacrer "à ses activités personnelles et à ses passions comme l'astrophysique". Président du Conseil d'administration de l'Insa Toulouse, administrateur et président du Comité d'orientation scientifique et technologique de l'IRT Antoine de Saint-Exupéry, il envisage par ailleurs d'écrire un livre sur la place des entreprises en France. Christian Desmoulins était l'invité de notre Matinale le 16 avril dernier.

Jean-Louis Pech, fils du fondateur Louis Pech, prend de son côté la présidence du directoire du groupe et la direction générale d'Actia Automotive. Une mission délicate "car la France est l'un des pays où l'on met le plus de poids au pied des entrepreneurs. Cela devient absurde", regrette-t-il. "J'avais la volonté de relever le challenge dans le respect d'une culture qui est la nôtre. La notion de société familiale a pris de plus en plus d'importance pour moi au fil des années. La France doit se battre pour ses sociétés familiales." Il abandonne la présidence du GIE France Recyclage Pneumatiques mais conserve ses fonctions au sein du Conseil national des professions de l'automobile. Il cède également en partie les rênes de JLS Invest à sa femme et à sa fille.

Paul Périé
© photo Actia

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