
Conséquence directe des élections municipales : les conseillers communautaires vont changer. En effet, même si les premières élections au suffrage universel direct des conseillers des métropoles n'auront lieu qu'en 2020, les cartes sont d'ores et déjà rebattues au sein de Toulouse Métropole, qui regroupe 37 communes. Car lors des élections municipales, les électeurs ont aussi voté pour leurs conseillers communautaires. Les premiers changements interviendront dans quelques jours. À Balma et Saint-Orens, deux des communes les plus importantes de l'agglomération, les nouveaux maires Vincent Terrail-Novès et Dominique Faure sont déjà prêts à mener une action commune.
Les élus de droite vont-ils prendre la majorité à Toulouse Métropole ?
La commune de Balma dispose de 3 sièges à Toulouse Métropole. "En toute logique, il y aura deux sièges pour la majorité de droite et un pour l'opposition" estime Vincent Terrail-Novès. "Je ne sais pas comment les postes vont se répartir, cela dépendra de la majorité. Si Jean-Luc Moudenc remporte Toulouse, la majorité changera au sein de Toulouse Métropole, et les cartes seront rebattues". Pour le moment, la commune de Saint-Orens a également basculé à droite avec l'élection de Dominique Faure hier soir. À Toulouse, Jean-Luc Moudenc arrive en tête du 1er tour avec 38,2% des voix, et Toulouse représente plus de la moitié des 134 sièges de Toulouse Métropole. Tout est donc suspendu au second tour toulousain.
Une vision "plus ambitieuse" de la Métropole
Toulouse Métropole, Vincent Terrail-Novès y a déjà réfléchi, de même que Dominique Faure, la nouvelle maire de Saint-Orens. Les deux élus se sont téléphonés, ce matin. "Nous avons la même vision de Toulouse Métropole, qui doit avoir comme priorité les déplacements, et non pas l'urbanisme à outrance comme on le voit sous la présidence de Pierre Cohen" raconte le jeune maire de Balma, qui propose "une vision plus ambitieuse de la métropole. Dominique Faure, qui siègera pour la première fois au conseil communautaire avec Marc Delborrello, attend de voir : "je vais observer le fonctionnement, et voir de quelle façon nous pouvons peser sur les décisions, notamment en termes d'urbanisme." La maire de Saint-Orens vise, "bien-sûr" une place de vice-présidente. "Saint-Orens est la 7e ville de Toulouse Métropole, en taille" justifie-t-elle. L'élue croit "aux côtés vertueux" de l'intercommunalité, "qui sert avant tout à proposer de meilleurs services, pour moins cher".
Pour rappel, Toulouse Métropole disposait d'un budget de 1,068 M€ en 2012. Lors des élections municipales, les électeurs choisissent les futurs conseillers communautaires. Ce sont eux qui éliront les vice-présidents et le président de Toulouse Métropole, en avril prochain.
Alain Fillola
Il reste un mois à Alain Fillola avant de (probablement) quitter son poste : 6e vice-président de Toulouse Métropole et président d'Oppidea, le maire socialiste de Balma depuis 1995, a été battu hier soir aux municipales par son adversaire UMP Vincent Terrail-Novès. Concrètement, qu'est-ce que ça change pour l'intercommunalité? "Si Alain Fillola reste conseiller municipal, il gardera sa place au sein de Toulouse Métropole, explique le vainqueur Vincent Terrail-Novès, s'il démissionne du conseil municipal, il devra démissionner de Toulouse Métropole". Ce samedi 29 mars, date du prochain conseil municipal de Balma, l'ancien maire devra donc décider s'il reste à la municipalité, en tant que conseiller d'opposition. En revanche, il devra attendre le mois d'avril pour savoir s'il garde ses responsabilités au sein de Toulouse Métropole. Les probabilités sont faibles. Pour Pierre Cohen, actuel président, c'est clair : "Alain Fillola est un ami mais il ne peut évidemment pas rester à la tête d'Oppidea, il n'est plus légitime".
Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit
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