À Toulouse, quel rôle va jouer le FN lors du premier tour des municipales  ?

Aux législatives 2012, le FN avait concentré 12,43 % des votes en Haute-Garonne, un score jamais atteint. Il entend profiter des élections municipales pour confirmer cette dynamique. À Toulouse, Serge Laroze, crédité de 6 % dans le dernier sondage (du 25 février), a reçu samedi 15 mars le soutien de Jean-Marie Le Pen dans la dernière ligne droite. Pour le président d'honneur du FN, les municipales sont "les premières d'une série d'élections qui doit conduire à l'élection de Marine en 2017".
Serge Laroze et Jean-Marie Le Pen

Aux législatives 2012, le FN avait concentré 12,43 % des votes en Haute-Garonne, un score jamais atteint. Il entend profiter des élections municipales pour confirmer cette dynamique. À Toulouse, Serge Laroze, crédité de 6 % dans le dernier sondage (du 25 février), a reçu samedi 15 mars le soutien de Jean-Marie Le Pen dans la dernière ligne droite. Pour le président d'honneur du FN, les municipales sont "les premières d'une série d'élections qui doit conduire à l'élection de Marine en 2017".

L'enjeu est de taille pour le Front national lors de ces élections municipales. Absent en 2008, le FN compte faire un gros score pour engendrer une dynamique positive dans la perspective des élections européennes et, à plus long terme, de la présidentielle. En effet, selon Jean-Marie Le Pen, venu soutenir Serge Laroze, le scrutin à venir est "le premier d'une série d'élections qui doit conduire à l'élection de Marine en 2017". Devant près de 500 personnes, le candidat Front national aux municipales de Toulouse a fustigé les "manifestations de haine" qui avaient lieu aux abords de la salle. Il a remercié "les LGBT, les antifas, No Pasaran, tous ces groupuscules qui nous font de la pub" ainsi que "les journalistes qui vont couvrir le meeting avec honnêteté". Le tout sous les applaudissements nourris de la salle.

"Le FN incarne l'espérance"
Déjà tête de liste en 2001, Serge Laroze est crédité de 6 % dans le dernier sondage en date du 25 février. Mais il en est persuadé, "le FN sera au second tour". Conscient de l'enjeu de réaliser un bon score dans une ville plutôt hostile au Front national, Jean-Marie Le Pen est venu soutenir le candidat toulousain. "J'ai beaucoup participé à ces élections. J'ai visité près de 50 fédérations depuis septembre car ce ne sont pas des élections ordinaires. La situation de la France est dramatique. Le FN incarne l'espérance et nous avons une obligation de succès." Il a par ailleurs rappelé que "les sondages européens nous donnent en tête". Une Europe qu'il tient pour responsable de beaucoup de maux. "Nous voulons redevenir maître chez nous", a-t-il déclaré, avant de pointer du doigt "l'immigration qui nous ruine".

De son côté, Serge Laroze a détaillé les grandes lignes de son programme, mettant en avant "la montée de l'insécurité, du chômage, de la pauvreté, de l'immigration, de la pédophilie (...) à Toulouse comme en France. Ce n'est pas une catastrophe naturelle, mais la conséquence des politiques menées par l'UMPS depuis 40 ans. La sécurité n'est plus assurée. Sa solution ? "La tolérance zéro, des forces de polices renforcées, soutenues, et une surveillance renforcée." Les incivilités et agression ne seraient selon Serge Laroze que "la conséquence de politiques laxistes qui ont conduit à la suppression de la peine de mort, de la prison à perpétuité..."

"Toulouse, capitale du djihad"
Sur les thématiques sociétales, Serge Laroze a défendu les valeurs de la famille, "attaquées de toute part. Mariage homosexuel, gestation pour autrui, théorie du genre, nous ne nous laisserons pas laver le cerveau", a-t-il assuré. S'il déclare que "la France est le pays le moins raciste et le moins antisémite du monde", il a une nouvelle fois martelé que "Toulouse est la capitale du recrutement pour le djihad". Avant de lâcher, sous les hourras et les applaudissements : "Non au hallal, oui à la saucisse de Toulouse."

Dans la droite ligne des positions défendues par Marine Le Pen, Serge Laroze souhaite que "les aides sociales aillent en priorité aux familles françaises". "La région et la ville connaissent une forte immigration. Les Espagnols, Italiens, Polonais, de culture et de tradition similaire, ont été une chance pour la France. Ils ont servi sous nos drapeaux, ils ne l'ont pas brûlé, a-t-il souligné. Il faut combattre le communautarisme." Enfin, Serge Laroze veut "s'opposer à l'autophobie mise en place par Pierre Cohen. Les différents modes de transport doivent cohabiter." Il souhaite également "repousser les péages à l'entrée de Toulouse de 20 km", assurant que "si Toulouse était en Corse, la question serait réglée depuis longtemps".

Paul Périé
© photo Rémi Benoit

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