Européennes : trois ministres à Toulouse pour le dernier meeting de la PS-PRG Virginie Rozière

Par Objectif News  |   |  615  mots
Jean-Michel Baylet, Ségolène Royal, Kader Arif, Laurent Fabius, Virginie Rozière, Éric Andrieu, Sylvia Pinel
Les ministres Laurent Fabius, Ségolène Royal et Sylvia Pinel sont venus soutenir hier soir à Toulouse la candidate PS-PRG du Sud-Ouest, Virginie Rozière. Le secrétaire d'État Kader Arif était également présent, de même que le président du PRG Jean-Michel Baylet. Un mot d'ordre : "Allez votez dimanche pour les européennes ! Si le FN est en tête, l'image de la France sera écornée."


900 personnes ont assisté hier soir à Diagora Labège au dernier meeting du PS-PRG avant l'élection de dimanche (il n'y a qu'un seul tour). Aux premiers rangs, les élus de gauche locaux : Pierre Izard, Martin Malvy, Bernard Keller, mais aussi le premier secrétaire fédéral PS 31 Joël Bouche, l'ancien ministre Philippe Martin, l'ancien maire de Toulouse Pierre Cohen ou encore la députée Martine Martinel.

Un soutien massif pour une candidate qui reconnaît elle-même son manque de notoriété : "nous sommes moins connus que certains de nos adversaires, mais nous, nous ne faisons pas de politique people, nous ne sommes pas là par carriérisme", s'est défendue la tête de liste Virginie Rozière.

"Une Europe humaniste"

La candidate PS-PRG dénonce une Europe "devenue un espace mercantile, sans vie, égoïste, livré à la loi des marchés". Son projet : "Remettre les hommes et les femmes au cœur d'une Europe humaniste, sociale et démocratique." Son programme : la légalisation de l'avortement au niveau européen, le soutien à la recherche, un salaire minimum européen, "et faire que les entreprises payent des impôts dans le pays où elles exercent". Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, a mis l'accent sur "l'Airbus de l'énergie, un projet mobilisateur et créateur d'emplois". Pour Éric Andrieu, socialiste et numéro 2 de la liste, "la droite est en faveur d'un monde dérégulé et le libre échange. Nous sommes pour un monde régulé et le juste échange." La ministre du Logement Sylvia Pinel a résumé sa vision de l'Europe : "Ce n'est pas une entité abstraite, c'est une construction vivante, au service de l'égalité des territoires."

"N'ayons pas honte d'être socialistes"
Le traumatisme des municipales n'a pas été encore digéré chez les socialistes, et c'est Eric Andrieu qui a crevé l'abcès. Parlant à la fois français, catalan et occitan, le candidat a nourrit les applaudissements en exhortant le public à "ne pas avoir honte ": "n'ayons pas honte d'être socialistes, radicaux, humanistes ! Arrêtons de nous poser des questions et votons !" Laurent Fabius a quant à lui incité le public à "rallumer les étoiles du drapeau européen".

"Si le FN passe, l'image de la France sera écornée"
"Rien n'est joué, dit Laurent Fabius. Dimanche, faites-vous une bonne surprise", encourage-t-il. Mais la menace FN se fait pesante. "L'extrême droite est l'ennemi de la démocratie. Si le FN passe, je le vivrais très mal, a confié, l'air grave, Kader Arif. L'image de la France serait écornée et le pays serait blessé." Dénonçant les "démolisseurs" de l'Europe, Laurent Fabius s'est quant à lui interrogé : "Comment peut-on, en Midi-Pyrénées, patrie d'Airbus, voter contre l'Europe ?" Le ministre des Affaires étrangères a rappelé que dimanche se tiendra également un scrutin présidentiel en Ukraine : "La différence entre eux et nous, c'est qu'ils ne sont pas sûrs de pouvoir voter dans des conditions normales. La différence, c'est d'être d'un côté ou de l'autre de la frontière européenne." Pour Laurent Fabius, ne pas voter dimanche serait "une injure faite à ceux qui voudraient voter dans le calme, comme nous". Des propos appuyés par Jean-Michel Baylet. Le président du PRG a affirmé que le principal argument de l'Europe, c'est d'être "la garantie de la paix, la garantie que l'on ne se battra plus jamais".

Le scrutin a lieu dimanche. En Haute-Garonne, les bureaux de vote seront ouverts ce dimanche 25 mai, de 8h à 18h, et jusqu'à 20h dans certaines communes, dont Balma, Blagnac, Colomiers, Saint-Orens, Tournefeuille et Toulouse.

Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit