Élections départementales : interview d’Alain Fillola, qui se verrait bien à la tête du Département

Candidat socialiste aux élections départementales dans le canton Toulouse 10, Alain Fillola a recueilli 34,89 % des voix au premier tour, derrière la droite (37,66 %). Interview de celui qui, en cas de victoire de son camp, estime avoir à la fois "l’expérience, la maturité et le profil" pour diriger le Conseil départemental de la Haute-Garonne.
Alain Fillola, candidat socialiste dans la canton de Toulouse 10

Quel enseignement tirez-vous du premier tour des élections départementales en Haute-Garonne ?
Je suis convaincu que le Parti socialiste va conserver la majorité en Haute-Garonne. Si ce n'est pas le PS, ce sera la coalition de gauche. Jean-Luc Moudenc se faisait des illusions. La droite a voulu "municipaliser" les enjeux. Mais les élections départementales ne sont pas des élections municipales. Nous avons fait campagne sur notre bilan. Et ça a fonctionné. Globalement, les électeurs nous ont suivis.

Quel projet défendez-vous pour le département ?
Nous devons continuer à faire ce que nous faisons et que nous faisons bien. Sur un budget de 1,5 milliard d'euros, environ 50 % sont alloués à la solidarité. Nous devons continuer à mener ces actions dans un souci d'équilibre, sur l'ensemble du département. Que ce soit en plein cœur de Toulouse ou au fin fond du Comminges. Nous devons par ailleurs continuer à accompagner les communes dans leur développement, en proximité.

Quel devrait-être, selon vous, la première action du nouveau président du Conseil départemental de la Haute-Garonne ?
La toute première des choses serait de rencontrer le président de Toulouse Métropole et de clarifier ensemble ce que sera la relation entre le Département et la Métropole. Nous devons parler. De même, nous devons clarifier notre relation avec la future grande région. J'ai déjeuné ce midi (25 mars, NDLR) avec Martin Malvy. Il fait un travail remarquable avec le président du Conseil régional de Languedoc-Roussillon (Damien Alary, NDLR). Ils sont en train de "déminer" les choses ensemble en vue de la fusion et c'est une bonne chose. Enfin, il faudra discuter avec l'État du périmètre d'action du Département. La loi NOTRe clarifie les choses. Il faudra les acter.

Justement, l'articulation des compétences proposée par la loi NOTRe, votée en première lecture en mars par l'Assemblée nationale avant un retour au Sénat en juin prochain, vous semble-t-elle aller dans le bon sens ?
Oui, elle va dans le bon sens, car elle réaffirme la place du Département dans le territoire. Nous avons été très inquiets à un moment donné, mais le Département subsiste. Nous conservons les collèges, et c'est tant mieux. Pourquoi seraient-ils gérés par la Région alors que nous le faisons si bien ? Nous pouvons en revanche nous interroger sur la gestion de la voirie. Nous pouvons discuter de cette compétence. Quant à la solidarité, qui est notre compétence première et principale, nous la conservons bien entendu.

Le Conseil départemental doit-il remettre en question son engagement de financer le prolongement de la ligne B du métro toulousain ?
Non. Le département s'est engagé à participer. Il faut prolonger la ligne B jusqu'à Labège, qui est un pôle économique très important. En revanche, je suis très réservé sur la troisième ligne de métro. Même Jean-Luc Moudenc dit qu'elle ne se fera pas avant dix ans... On peut faire toutes les promesses qu'on veut à dix ans ! Ce n'est pas très sérieux. On verra si un miracle se produit sur le plan économique mais, à ce jour, nous n'avons pas les moyens de mener ces deux projets. L'urgence, c'est la ligne B, ainsi que la poursuite du maillage du tramway.

Êtes-vous personnellement favorable à la privatisation de l'aéroport Toulouse-Blagnac ?
Je suis très réservé sur cette privatisation, qui ne me semble pas opportune. Le gain généré ne me paraît pas significatif. En même temps, je comprends le point de vue d'Airbus, qui travaille beaucoup avec la Chine. C'est un sujet délicat, mais je pense que nous pourrions conserver un aéroport à capitaux publics.

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Commentaire 1
à écrit le 25/03/2015 à 18:42
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Cher Monsieur Demandez aux habitants impactés par le PLB ,ils vous donneront la réponse toute faite "nous ne voulons pas la meme chose qu'à AUCHAN " à 99,5%.les 0,5% sont les politiques comme vous qui ne connaissait pas le dossier ou ceux qui le co...

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