Élection à la présidence de l'UDI, qui soutient qui en Haute-Garonne ?

Après la démission de Jean-Louis Borloo de la présidence de l'UDI pour raison médicale, le 6 avril, le parti centriste se cherche un nouveau chef. Du 8 au 14 octobre, le premier tour du scrutin départagera les quatre candidats en lice : Jean-Christophe Fromantin, Yves Jégo, Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin. Qui soutient qui en Haute-Garonne ? Réponse dans cet article.
De gauche à droite : Jean-Christophe Lagarde, Jean-Christophe Fromantin, Yves Jégo et Hervé Morin.

Initiée le 1er juillet par la visite d'Yves Jégo à Toulouse, la campagne pour la présidence de l'UDI entre dans le vif du sujet ce mois-ci. Après le passage de l'ex-président par intérim, les trois autres candidats vont se succéder dans la Ville rose : Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly et président du parti Territoires en mouvement, le 12 septembre ; Jean-Christophe Lagarde, le président de Force européenne démocrate, le 22 septembre ; Hervé Morin, le président du Nouveau Centre, le 29 septembre.

"Les candidats vont recevoir une équité totale de traitement, assure Laurence Massat, la déléguée départementale de l'UDI. Il faut dépassionner le débat pour éviter les clivages dans le genre Copé-Fillon. Nous avons été traumatisés par le départ de Jean-Louis Borloo qui avait réussi à mettre tous les centristes d'accord. À l'heure où le gouvernement amène le pays dans le mur, il est important qu'on ne perde pas de temps en dissensions."

"Ces élections ne doivent pas favoriser un parti plutôt qu'un autre, confirme Jean Iglésis, le président de l'UDI en Haute-Garonne. Il faut éviter une réaction centripète. Les chapelles ne doivent pas se refermer sur elles-mêmes."

Yves Jégo, "un humaniste qui a fait ses preuves"
Pour autant, le président de la fédération départementale et la déléguée soutiennent ouvertement Yves Jégo. "C'est quelqu'un de grande valeur qui a une capacité de travail très importante, explique Jean Iglésis, par ailleurs président du Parti radical 31. Il vient du Parti radical, mais il ne le préside pas. C'est important si nous voulons rassembler l'UDI."

"Nous avons moins besoin d'un homme providentiel que d'un chef d'orchestre, ajoute Laurence Massat. Nous avons de bons solistes, mais il nous faut quelqu'un pour faire marcher tout cela ensemble. Yves Jégo a bien géré sa présidence intérimaire et je trouve que son tandem avec Chantal Jouanno est une bonne idée. Ceci dit, j'ai beaucoup d'estime pour les autres candidats. Nous continuerons tous à travailler ensemble quel que soit le résultat de l'élection."

Même position pour le très influent sénateur Alain Chatillon. "Je suis un ami d'Yves Jégo, déclare-t-il entre deux rendez-vous pour sa campagne sénatoriale. Il a fait ses preuves en remplaçant Jean-Louis Borloo au pied levé. C'est un humaniste qui écoute et qui a une grande capacité de gestion."

Jean-Christophe Lagarde, "un radical pur sucre"
Du côté des centristes de la mairie de Toulouse, le cœur bat plutôt pour Jean-Christophe Lagarde. "Je le connais depuis mes 20 ans, raconte Jean-Michel Lattes, premier adjoint au maire de Toulouse. J'ai une totale confiance en lui. Je suis au Parti radical mais je trouve qu'Yves Jégo n'est pas un radical pur sucre. Il vient du RPR. Je ne suis pas convaincu par sa personnalité. Hervé Morin, quant à lui, ne correspond pas à l'identité centriste que je recherche, et que je trouve chez Jean-Christophe Lagarde."

"Au niveau du programme, tous les candidats ont les mêmes idées, reconnaît Jean-Jacques Bolzan, adjoint au commerce à Toulouse et président du Parti radical Midi-Pyrénées. Mais Jean-Christophe Lagarde a le meilleur caractère pour fédérer l'UDI. Il a toujours gardé le cap du centrisme. En Haute-Garonne, il a un peu d'avance en nombre de militants, mais les élections vont se jouer à un chouïa près."

Hervé Morin, "le plus rassembleur"
Au Nouveau centre, on soutient sans surprise Hervé Morin. "Contrairement à d'autres, le Nouveau centre est assez discipliné, sourit Jean-Pierre Albouy, le président du NC 31. Hervé Morin est un véritable centriste. Il ne vient pas de l'UMP. C'est le plus rassembleur. S'il a autant de soutiens, c'est parce qu'il a de la constance. Yves Jégo avait dit qu'il ne se présenterait pas s'il était président par intérim. Il a changé d'avis. Je ne pense pas que les militants approuvent ce genre de démarche."

Tout en étant "assez confiant", le patron du Nouveau centre haut-garonnais se refuse à tout pronostic : "On a vu ce que ça a donné pour les municipales. De toutes façons, ce n'est pas parce que certaines personnalités soutiennent un candidat que cela reflète l'avis des militants". Et Jean-Pierre Albouy de conclure : "cette élection a le mérite d'ouvrir les débats et de positionner l'UDI sur l'échiquier politique. L'UDI est sous-représenté par rapport au PS et à l'UMP. Cela doit changer".

Peu connu dans le département, Jean-Christophe Fromantin n'y compte pas de soutien déclaré. "Nous le recevrons comme les autres candidats", assurent les instances départementales de l'UDI.

En retrait depuis les élections municipales, Christine de Veyrac n'a pas souhaité répondre à nos questions. D'après nos informations, elle n'aurait pas renouvelé son adhésion à l'UDI cette année.

Gael Cérez
© photos DR

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