Christine de Veyrac, officiellement investie par l'UDI pour la course au Capitole

Fin du suspense aujourd'hui avec l'investiture de Christine de Veyrac par l'UDI comme candidate aux municipales à Toulouse. C'est Hervé Morin, président du Nouveau Centre qui l'a annoncé en personne lundi 03 juin en visite à Toulouse pour apporter son soutien à l'eurodéputée. Autre enseignement de cette journée : l'exclusion, a priori, d'un ralliement à la liste de Jean-Luc Moudenc.
Christine de Veyrac, candidate de l'UDI pour les élections municipales


Après s'être déclarée candidate aux élections municipales en février dernier, prenant de court ses concurrents, Christine de Veyrac a donc dû attendre près de quatre mois pour se voir officiellement investie par sa formation politique. Un processus de décision qui s'est accéléré dernièrement en raison, vraisemblablement, de l'élection à la tête de l'UDI 31 de Jean Iglésis, fervent défenseur d'une liste centriste pour ravir le Capitole à la gauche.

Pour cette entrée en campagne, l'UDI a dépêché rien de moins que son n°2 et ancien ministre de la Défense, Hervé Morin. Partis à la rencontre des Toulousains toute la journée, les deux élus centristes ont conclu cette visite par la tenue d'un point presse au Crowne Plaza. L'occasion pour l'ex membre du gouvernement Fillon d'annoncer tout-de-go : " Christine sera notre candidate aux élections municipales. Elle sera investie officiellement par les instances du parti pour porter un projet novateur autour d'une liste non pas cantonnée aux seuls UDI, mais qui doit rassembler au-delà des clivages politiques."

Une déclaration qui vise à rassurer les partisans d'une ligne autonome vis-à-vis de l'UMP après le bon score obtenu par Philippe Lasterle, lui plutôt militant d'un rapprochement avec le premier parti de droite. " A l'UDI, nous sommes tous derrière la candidature de Christine de Veyrac. Elle est légitime dans ce rôle " assure l'invité du jour.

Objectif Capitole
Les deux sondages réalisés dernièrement (créditant à chaque fois la candidate centriste d'un score de 3 %) n'auront donc pas fait reculer l'état-major UDIste. Ni la première concernée d'ailleurs. "Vous pensez vraiment que je suis une personne qui jette l'éponge ?" lance-t-elle à l'assemblée comme pour montrer sa motivation inébranlable. Enfonçant le clou, Hervé Morin convoque la tradition centriste de Toulouse sous l'ère Baudis et n'hésite pas à prendre le président actuel en exemple, "monsieur 3%" à une certaine époque.

Une chose est certaine, la victoire, Christine de Veyrac y croit et fait tout pour la décrocher : "Cela fait des mois que nous travaillons sans relâche avec l'envie de proposer un projet qui casse les codes et rénove la pratique de la politique locale." Il lui reste maintenant à créer une dynamique de campagne si elle veut prendre le pas sur la droite toulousaine, avant tout "concurrente mais pas adversaire" tient-elle à préciser.

Pour ce faire, l'élu au Parlement européen a des arguments à revendre comme le souligne le président du Nouveau centre 31, Jean-Pierre Albouy : "C'est la candidate la mieux placée au second tour". Reste à savoir si pour y parvenir, une alliance avec la liste de Jean-Luc Moudenc sera un passage obligé. Hervé Morin avertit déjà : "Paris n'a plus son mot à dire dans la façon dont sera menée la campagne." Comprendre que l'ancienne présidente de l'UMP 31 est libre de la stratégie à suivre même s'il considère qu'en l'état des forces actuelles "une liste menée par Christine de Veyrac a toute sa place dans la course au Capitole."

Jérémy Lacoste
Photo ©Rémi Benoit

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