Toulouse était aujourd'hui la capitale de la diplomatie franco-allemande ! Une réunion commune des bureaux du Bundestag allemand et de l'Assemblée nationale s'est tenue dans les locaux de la préfecture. Pour Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, "il s'agit de mieux se connaître, de voir ce que l'on peut faire ensemble sur les sujets de l'emploi, de l'industrie, du social et de l'énergie". Lors d'une conférence de presse, lui et son homologue allemand Norbert Lammert (membre du CDU, parti de droite en Allemagne) ont reconnu que "les grandes décisions n'ont pas été prises aujourd'hui", mais qu' "il était important, à l'heure où l'on parle d'un Airbus de l'énergie et d'un Google européen, de se réunir sous l'ombre des ailes d'Airbus".

Transition énergétique
Principal sujet de discussion entre les deux hommes : la transition énergétique. "Un sujet passionnant car il interroge les citoyens, les régions, les états et l'Europe, confie Claude Bartolone, nous prenons notre part dans cette mosaïque complexe." Le socialiste affirme qu'il faut tenir compte des évolutions en Allemagne, "notamment la fermeture des centrales nucléaires", même si ce n'est pas le choix de la France. Diplomate, Norbert Lammert estime "que le principe de la démocratie est de partir d'idées différentes pour arriver à un consensus commun". Pour le moment, donc, l'idée de François Hollande de créer un "Airbus de l'énergie" n'en est qu'à ses prémices, la France et l'Allemagne souhaitant avant tout réfléchir de façon commune à des pistes de coopération dans les énergies renouvelables et le stockage.

Programme chargé
Cet après-midi, Claude Bartolone et Norbert Lammert ont visité la chaîne d'assemblage de l'A380. Hier soir déjà, ils ont dîné avec le PDG d'Airbus Group, l'Allemand Tom Enders. "Airbus est une entreprise, mais c'est aussi un projet politique", a rappelé le président du Bundenstag.

En marge de cette journée placée sous le signe de la diplomatie, Claude Bartolone a profité du déplacement pour soutenir Pierre Cohen en vue des municipales de mars prochain.

Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit