Inra Midi-Pyrénées : 1.400 scientifiques planchent sur le monde de demain

Dans le cadre de la Fête de la science, les laboratoires de l'Institut national de recherche agronomique (Inra) de Toulouse Midi-Pyrénées ouvrent leurs portes pour la première fois au grand public dimanche 13 octobre. L'occasion de faire le point sur la mission des quelque 1.400 scientifiques qui travaillent dans ce site dédié à la recherche sur la production agricole, l'alimentation et la valorisation des agro-ressources.
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Pour le centre Inra de Toulouse Midi-Pyrénées, c'est une grande première. Bien sûr, quelques-unes des quinze unités de recherche qui composent l'institut avaient eu l'occasion, au fil des années, d'organiser des conférences ou des échanges avec les écoles de la région. Mais jamais à cette échelle. Le site toulousain a en effet accueilli entre hier et aujourd'hui pas moins de 900 élèves issus d'une trentaine d'établissements scolaires de Midi-Pyrénées. Et il s'apprête à ouvrir ses portes au grand public, dimanche 13 octobre. Une initiative dont se réjouit Michèle Marin, présidente du centre. "Voir les enfants s'émerveiller en découvrant le métier de chercheur est réellement enthousiasmant, confie-t-elle. Au sein de l'Inra, nous n'oublions jamais que notre rôle consiste à travailler du citoyen au chercheur et du chercheur au citoyen. Notre recherche se construit en effet en fonction des questions que se pose la société. Il est donc normal de rendre compte aux citoyens de l'avancée de nos travaux." Une façon de susciter quelques vocations chez les plus jeunes, mais aussi de faire découvrir les points forts des laboratoires toulousains.

La plus forte hausse des effectifs en France
Le centre régional de l'Inra, basé à Castanet-Tolosan, fait partie des plus dynamiques de France. "Notre site est celui qui a enregistré la plus forte hausse de ses effectifs (de l'ordre de 17 %, Ndlr) au cours des dix dernières années", s'enorgueillit Michèle Marin. Outre ses 600 chercheurs titulaires, le site fait travailler au quotidien 250 contractuels, auxquels viennent s'ajouter d'autres scientifiques issus de structures extérieures. Au total, ce sont près de 1.400 chercheurs, publics et privés, qui s'affairent dans les laboratoires du centre toulousain.

"Nous nous intéressons à trois grands sujets, explique Michèle Marin. Tout d'abord, nous travaillons sur des systèmes de production agricoles et forestiers plus durables et adaptés aux changements climatiques. D'autre part, nous développons de nombreux projets liés à l'alimentation humaine, au regard des problématiques de santé actuelles. Et enfin, nous étudions les nouvelles filières de transformation des agro-ressources, qui pourraient se substituer aux ressources fossiles." Autant de sujets de pointe qui font intervenir des chercheurs issus de disciplines complémentaires. "Dans nos laboratoires, il n'est pas rare de voir travailler côte à côte un biologiste, un généticien, un économiste et un sociologue", sourit Michèle Marin.

En lien direct avec les entreprises régionales
Autre spécificité du centre toulousain : sa collaboration étroite avec les acteurs industriels. "En nous appuyant sur le travail du pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation, nous bâtissons des projets collaboratifs, qui rentrent dans le cadre du Fonds unique interministériel, explique Michèle Marin. Cela nous permet de travailler en lien direct avec des entreprises régionales. Cette vision partagée est, à mon sens, l'une des richesses de Midi-Pyrénées. Car seul le croisement des compétences et des perspectives permet d'avancer."

Alexandre Léoty
© photo Rémi Benoit

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