Les prix de l'immobilier reculent à Albi et Montauban, le nombre de transactions aussi

Comme leur grande sœur Toulouse, Albi et Montauban accusent le coup en matière d'immobilier. C'est ce que décrivent les notaires dans leur dernière photographie du marché présentée il y a quelques jours. Dans les deux villes, les prix baissent.
Les prix baissent à Albi

Baisse sensible du volume de transaction et baisse des prix (-4%) tous types de biens confondus. Voilà ce qui caractérise le marché immobilier à Montauban en ce moment. "Actuellement, 70 % des ventes enregistrées à Montauban concernent de petites surfaces. Seul point positif ? Les prix sont attractifs et il y a du choix sur le marché pour les acheteurs", décrit maître Pierre Fecelle, notaire à Montauban.

La ville dispose aussi de nombreux biens en fin de défiscalisation à la revente. Mais la baisse des prix constatée sur ce segment est assez spectaculaire : "de l'ordre de 10 à 15 % par rapport aux prix de vente de départ", constate le notaire.

À Albi aussi, la courbe des prix concernant les appartements anciens est orientée à la baisse : de l'ordre de 5 %,"mais la demande se maintient en particulier pour des studios à usage locatif et pour des T3 et des T4 convoités par des séniors qui préparent leur retraite" analyse maître Philippe Sicard notaire à Albi.

Marché des maison en baisse également
Même ralentissement sur le marché des maisons, avec un prix médian qui s'affiche désormais à 144 000 € à Montauban et ne cesse de baisser depuis 2012. Le quartier de Bas-Pays non loin du golf enregistre encore des transactions à des prix élevés. Les maisons de standing s'y vendent proche des 200 000 € tandis que Le Fau et Beausoleil restent les plus prisés avec de belles demeures, "mais les transactions au-delà de 250 000 € s'y font de plus en plus rares", indique Pierre Fecelle.

À Albi, les prix médians des maisons restent un peu plus élevés à 165 000 €, malgré une baisse de 3 %. Mais ce qui inquiète particulièrement les spécialistes, dans ces deux départements du Tarn et du Tarn-et-Garonne, c'est le marché des terrains à bâtir. Dans les deux cas, il baisse, alors qu'il progresse dans toute la France.

Pour Philippe Sicard, c'est notamment la forte baisse de la demande des primoaccédants qui explique cette baisse des ventes. Pierre Fecelle à Montauban pointe de son côté une pression fiscale excessive qui a découragé nombre de vendeurs de terrains devenus constructibles ces dernières années.

Béatrice Girard
© photo Rémi Benoit

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