Naissance de l'Héméra, première résidence privée à énergie passive en France

Le promoteur Urbis inaugure cette semaine l'Héméra, la première résidence privée à énergie passive en France. Vingt-deux appartements de deux à cinq pièces.
Les appartements ont tous été vendus à un prix moyen de 3.000 €/m2


Au programme de l'Héméra : 22 appartements de deux à cinq pièces, qui ont la particularité d'être deux fois moins énergivores que les logements labellisés BBC. Ils ont été dessinés, construits et équipés selon le principe de la PassivHaus, un label fréquemment utilisé dans les pays du nord de l'Europe et en particulier en Allemagne. C'est l'architecte Hervé Saintis qui a conçu ce projet bioclimatique, avec pour chaque appartement une loggia ouverte côté Sud sur le séjour. "Ces pièces tampons emmagasinent la chaleur et peuvent se transformer en serre en hiver", décrit-il. Un travail particulier a aussi été effectué sur l'enveloppe du bâtiment pour réduire les ponts thermiques au maximum : isolation par les façades, parois et planchers intérieurs en béton pour une inertie maximale.

Dans les pièces : pas de radiateur, mais un chauffage par vecteur air avec des bouches d'insufflation d'air neuf qui permettent en hiver de récupérer de l'air chaud intérieur et en été d'assurer une sur-ventilation nocturne. Au quotidien, il est possible de piloter la température indépendamment dans chacune des pièces. C'est une pompe à chaleur au gaz naturel à absorption à très haut rendement énergétique mise au point par GRDF, qui couvre 95 % des besoins en chauffage du bâtiment. Enfin, des panneaux solaires posés en toiture assurent 60 % des besoins en eau chaude sanitaire, l'appoint étant assuré par une chaudière à condensation.

300 € d'économies de chauffage par an

A la sortie, le pari est gagné. "L'Héméra consomme 15/kw/m2/an : c'est deux fois moins que les bâtiments BBC, et cela se traduit par 300 € d'économies de chauffage par an pour un T3 de 60 m2 occupé par trois personnes", décrit Cyril Thonnelier, directeur général d'Urbis. Le projet avait d'ailleurs été doublement distingué en 2012 au concours des Pyramides d'Or pour ses performances énergétiques. Surcoût de construction pour un tel bâtiment ? "Il est de 15 %, mais ce projet est pour nous une réalisation innovante et nous n'avons répercuté aucun surcoût. Les appartements ont tous été vendus à un prix moyen de 3.000 €/m2", détaille le promoteur. Il annonce d'ailleurs de prochaines réalisations innovantes : une résidence intergénérationnelle pour laquelle le permis a déjà été déposé quartier Bonnefoy et des maisons intelligentes.

Béatrice Girard

© photo DR

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