À Auch, la Caserne d'Espagne devient un programme immobilier haut de gamme

Le "Carré des Dragons" : c'est le nom choisi par Sylvie Caulet, la maître d'ouvrage chargée par la municipalité d'Auch de donner une deuxième vie à la caserne d'Espagne, un territoire de 5 hectares. 80 logements, un hôtel, des commerces, des bureaux et une résidence étudiante sont annoncés pour 2017.
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Sylvie Caulet, maître d'ouvrage installée à Marseille, s'est spécialisée dans la réhabilitation de friches industrielles. On lui doit entre autres la spectaculaire station Alexandre : la gare de triage d'une ancienne huilerie transformée en centre d'affaires à Marseille.

Elle a été sollicitée par la municipalité d'Auch pour répondre à l'appel à projets du ministère de la Défense. Objectif ? Réhabiliter la Caserne d'Espagne, 5 hectares rachetés à l'État pour un montant d'1,1 M€, et la transformer en un programme immobilier très haut de gamme. "Quand on regarde l'état du marché immobilier à Auch, j'aurais dû partir en courant. Pourtant, je suis là car j'ai eu un véritable coup de cœur pour cet endroit", raconte cette femme atypique, devenue promoteur après une première carrière d'expert comptable et d'enseignante.

Après 18 mois d'interruption du projet pour des fouilles archéologiques, la commercialisation de la première tranche de 56 logements rive gauche a été lancée le 25 juillet dernier. "Nous allons réhabiliter le bâtiment en U et ajouter deux bâtiments neufs pour y faire des triplex haut de gamme. Il s'agit de refermer la cour d'honneur de cette caserne qui date de 1828," explique-t-elle.

Prix de vente : 120 000 à 700 000 €
Les 56 lots compteront 15 appartements, 15 duplex, 14 villas en ville et 10 triplex. Des commerces de luxe viendront compléter l'ensemble en rez-de-chaussée sous les arcades. Les surfaces de ces logements seront aussi totalement hors norme : les T1 lofts mesureront 60 m2, et les surfaces moyennes des autres lots oscilleront entre 120 et 180 m2, les plus grands feront 300 m2. Les prix de vente annoncés vont de 2 300 à 3 150 €/m2 soit 120 à 700 000 €.

Clientèle visée ? "Assez aisée, plutôt originaire du sud-est de la France, mais aussi des locaux désireux de revenir s'installer au centre-ville et des investisseurs car le bâtiment rive droite entrera bientôt dans le cadre du dispositif Malraux", décrit-elle. Pour mener ce projet à terme et obtenir l'aval des banques, elle devra précommercialiser 60 % du programme.

Sylvie Caulet refuse pour l'heure de communiquer sur le budget des travaux, mais consent que le coût de la réhabilitation est très élevé. Le dépôt du permis pour cette première tranche est prévu fin septembre et le démarrage des travaux à l'été 2015. D'ici là, une deuxième tranche de 24 logements, un hôtel une résidence étudiants et un programme de bureaux devrait être lancée rive droite, ainsi qu'un projet culturel dédié à de l'événementiel.

Béatrice Girard
© photo DR

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Commentaires 3
à écrit le 19/03/2016 à 10:57
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Ce qui est encore plus honteux c'est que Auch refuse de demander l'agrément pour une loi Pinel , cela profiterait au petits épargnants d'accéder à la propriété et aux investisseurs sociaux sur les résidence d'étudiants de venir à Auch.....

à écrit le 03/11/2015 à 13:42
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Je suis d'accord c'est honteux privilégié une clientèle du Sud est de la France alors qu'il manqué cruellement de logements pour les auscitains !

à écrit le 24/09/2015 à 8:34
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Honteux ! Encore un Carré des Nantis pendant que le peuple crève.

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