À Toulouse, Veolia transforme et revend les déchets en plastique des industriels

Le géant français et leader mondial des services à l'environnement Veolia a choisi Toulouse pour lancer sa deuxième unité de revalorisation de plastiques. Depuis huit mois, une centaine de tonnes de déchets industriels ont été broyés, traités, puis recyclés avant d'être revendus. Le fournisseur local compte doubler sa production en 2015.
NULL

Le géant français et leader mondial des services à l'environnement Veolia a choisi Toulouse pour lancer sa deuxième unité de revalorisation de plastiques. Depuis huit mois, une centaine de tonnes de déchets industriels ont été broyés, traités, puis recyclés avant d'être revendus. Le fournisseur local compte doubler sa production en 2015.

"C'est un choix stratégique que de nous implanter à Toulouse, l'activité industrielle autour de la métropole est idéale pour développer une économie circulaire", confie le responsable "revalorisation" de Veolia Midi-Pyrénées Atlantique, Laurent Roda. Depuis mars, Veolia Propreté Midi-Pyrénées-Atlantique, dont le chiffre d'affaires 2013 s'élève à 100 M€, a récupéré une centaine de tonnes de déchets industriels dans le bassin toulousain. En voie de raréfaction et très recherchés par les industriels, le PE (polyéthylène), le PVC (polychlorure de vinyle), le PP (polypropylène) ou encore le PS (polystyrène) sont broyés à une vitesse de 800kg/h puis traités sans pertes avant d'être réinjectés en amont dans les chaînes de fabrication des entreprises. "Nos clients sont principalement l'industrie aéronautique et automobile du bassin toulousain mais aussi le secteur du bâtiment et les collectivités", témoigne Laurent Roda.

Un pari sur l'économie circulaire

En situation de monopole dans le secteur de la revalorisation des déchets à Toulouse, Veolia mise sur la proximité : "Nous privilégions les boucles courtes et c'est un avantage concurrentiel, pour nous c'est aussi une économie de transports et un moyen de diminuer notre impact carbone". Le responsable de l'unique broyeur sur le secteur toulousain, qui emploie 7 personnes, ne ferme pas les portes au marché international : "La Chine et l'Europe sont aussi très demandeuses des plastiques que nous traitons à Toulouse". Face à l'augmentation des coûts des matières premières, de plus en plus d'entreprises se tourneraient vers l'économie circulaire. D'après le rapport Vers une économie circulaire, rédigé par la Fondation Ellen MacArthur, le secteur pourrait dégager 630 milliards de dollars par an d'économie en Europe.


Jérémie Cazaux

©photo DR

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.