À Toulouse, le Chœur des Éléments fait appel aux entreprises pour financer ses projets

Le Chœur de chambre des Éléments, acteur majeur de la musique classique à Toulouse, vient de lever plus de 3.000 euros sur la plateforme de crowdfunding ulule.com. Objectif : permettre à Archipels, l'atelier vocal des Éléments (chœur amateur) de donner un concert au Maroc. Mais le financement du projet n'est toujours pas bouclé. Par ailleurs, Les Éléments font également appel au mécénat. Explications de Laurent Adnet, administrateur de l'association. Interview.Comment allez-vous boucler le budget pour permettre à Archipels d'aller au Maroc ?
Laurent Adnet et Archipels, l'atelier vocal des Éléments

Le Chœur de chambre des Éléments, acteur majeur de la musique classique à Toulouse, vient de lever plus de 3.000 euros sur la plateforme de crowdfunding ulule.com. Objectif : permettre à Archipels, l'atelier vocal des Éléments (chœur amateur) de donner un concert au Maroc. Mais le financement du projet n'est toujours pas bouclé. Par ailleurs, Les Éléments font également appel au mécénat. Explications de Laurent Adnet, administrateur de l'association. Interview.

Comment allez-vous boucler le budget pour permettre à Archipels d'aller au Maroc ?

Il s'agit d'envoyer 32 chanteurs, une pianiste, un chef d'orchestre et un chargé de production à Tanger pendant 4 jours. Un projet à 15.000 euros. 90 % du financement est assuré grâce à la collecte réalisée sur la plateforme de financement participatif ulule.com, des dons, une participation de l'Institut français de Tanger, et les fonds engagés par l'association. Pour les 10 % restants, nous organisons un concert la veille du départ, le 7 mai à 20 h, à la Chapelle Sainte-Anne de Toulouse. La billetterie permettra de combler les dons manquants. C'est un vrai pari puisque nous avons déjà acheté les billets d'avion !

Avez-vous une idée de qui finance votre projet via ulule.com ?
Bien sûr, le principe des plateformes participatives, c'est le lien affectif entre le donneur et le projet soutenu. Les gens qui ont financé le projet sont des proches des chanteurs, famille et amis. Les chanteurs sont eux-mêmes les propres ambassadeurs de l'opération ! Nous avons réuni 3.570 euros, auxquels se sont rajoutés des dons par chèque, pour un montant total de 8.000 €. La campagne s'est terminée le 3 février.

Une nouvelle opération de ce type va être lancée l'été prochain, dans quel but ?

La prochaine campagne de crowdfunding sera lancée sur ulule.com au début de l'été pour nous aider dans le financement de la tournée du Chœur de chambre Les Éléments, avec leur programme "Méditerranée Sacrée" qui passera par Paris, Tunis, Malte, Beyrouth et Santander. Heureusement, nous bénéficions déjà du soutien de l'Institut Français et de son conventionnement avec la Mairie de Toulouse pour financer une partie des vols.

Quid du mécénat ? Que représente-t-il dans votre budget ?
Notre budget s'élève à 1,3 M€ dont 30 % de subventions institutionnelles (la Drac, la Ville de Toulouse, la Région et le Département). Sur les 70 % restants, nous sommes en autofinancement et le mécénat représente 9 %. Il faut savoir que, sur Toulouse, l'association Aïda et Les Grands Interprètes concentrent l'essentiel du mécénat en faveur de la musique classique. Je me suis donc rapproché des grandes fondations parisiennes, qui accordent des sommes considérables. Ainsi, la Société Générale nous donne 50.000 € par an jusqu'en 2016. Depuis l'année dernière, la fondation Orange nous accompagne sur un projet spécifique mené avec le pianiste Alexandre Tharaud. De même, la fondation Danone est à nos côtés pour un projet mené à l'hôpital de Purpan. Il s'agit d'ateliers d'initiation autour de la voix, pour les enfants. À Toulouse, nous avons des partenariats avec la Société Générale et Toulouse School of Economics.

L'art et la culture sont-ils vraiment une priorité des entreprises ?
Non ce n'est pas une priorité. Mais c'est un levier de cohésion interne et d'image, ce qui est toujours positif pour l'entreprise. Aujourd'hui, le mécénat des entreprises se tourne principalement vers la solidarité (les catastrophes naturelles), l'humanitaire (les grandes causes). L'art et la culture n'arrivent qu'en troisième position. Mais nous ne sommes pas à plaindre, nous sommes largement soutenus.

Propos recueillis par Sophie Arutunian
© photo Rémi Benoit / DR

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