10 millions de passagers en 10 ans, le bon bilan d'Easyjet à l'aéroport Toulouse-Blagnac

Le cap est franchi pour Easyjet. En dix ans de présence à Toulouse-Blagnac, la compagnie low-cost a transporté 10 millions de voyageurs depuis ou à destination l'aéroport toulousain. État des lieux après une décennie de forte croissance.
La flotte d'Easyjet est composée exlusivement d'Airbus.

Dix ans après son arrivée dans la Ville rose, Easyjet s'est imposée dans le ciel toulousain. Deuxième compagnie aérienne en France, elle est aussi devenue la deuxième sur l'aéroport Toulouse-Blagnac, avec 20 % de parts de marché. "On s'est engagé il y a dix ans, avec la reprise de la ligne Orly-Toulouse, se rappelle François Bacchetta, directeur général d'Easyjet en France. Aujourd'hui, ça n'a plus rien à voir. Nous proposons 16 lignes, en France et en Europe." Ce qui représente 220 vols par semaine. "Ces cinq dernières années, notre trafic a été multiplié par deux sur l'aéroport toulousain", ajoute François Bacchetta. En 2013, Easyjet a transporté 1,8 million de passagers depuis et vers Toulouse, soit 5,89 % de plus que l'année précédente. Au total, depuis son arrivée, la compagnie low-cost a enregistré 10 millions de voyageurs.

Fort de ce succès, elle a investi à Toulouse-Blagnac en mars 2012, en ouvrant une base régionale avec 2 avions. Cette base a généré la création de 79 emplois, dont 24 pilotes et 55 personnels navigants commerciaux, ainsi que 1.800 emplois indirects. La même année, en avril, son principal concurrent, Air France, a également ouvert sa base à Toulouse. À titre de comparaison, dans la Ville rose, la compagnie française représente 1.950 emplois, 8 avions, 300 pilotes et 300 PNC (personnel navigant commercial). En 2013, elle a transporté plus de 3,7 millions de passagers.

30 % de clientèle affaires
Easyjet est aujourd'hui la première compagnie aérienne européenne en terme de réseau. Elle est présente sur les 100 routes et les 50 aéroports les plus importants en Europe. La compagnie orange transporte plus 60 millions de passagers chaque année, dont 11 millions de voyageurs d'affaires. "Toulouse-Blagnac est la première plateforme pour notre clientèle affaires, qui constitue 30 % du trafic, précise François Bacchetta. Les voyageurs d'affaires représentent même jusqu'à 40 % du trafic sur certaines lignes, comme Paris-Toulouse." Une part qu'Easyjet veut encore augmenter à Toulouse. "Les entrepreneurs sont des clients très exigeants, affirme le directeur général. Pour répondre à leur demande, nous continuerons à améliorer nos services, en augmentant par exemple le nombre de fréquences." Notons que sur ce terrain, la compagnie low-cost a de la concurrence. Car conquérir la classe affaires, c'est aussi l'objectif d'Air France (lire notre article).

Selon le président du directoire d'aéroport Toulouse-Blagnac, Jean-Michel Verhnes, "Easyjet répond très clairement aux désirs de notre clientèle, composée de nombreux voyageurs d'affaires." Et d'ajouter : "La fréquentation de l'aéroport a progressé depuis l'arrivée de la compagnie. En 2004, nous avions enregistré 5,5 millions de passagers. Aujourd'hui, il y en a 2 millions de plus, soit l'équivalent du trafic d'Easyjet. Ils tirent le trafic et contribuent à la croissance de l'aéroport", affirme Jean-Michel Verhnes.

François Bacchetta insiste également sur ce point : "Nous sommes le principal relai de croissance de l'aéroport Toulouse-Blagnac. Et ce n'est qu'un début", sourit-il. Le directeur général d'Easyjet en France va même plus loin : "Nous sommes un élément important du développement de la région. Nous sommes un service aérien grand public, nous avons rendu le voyage facile et abordable. Par conséquent, nous renforçons l'attractivité du territoire, nous mettons Toulouse au cœur de l'Europe."

Une flotte 100 % Airbus
"Nous voulons construire dans la durée à Toulouse", affirme François Bacchetta, qui reste vague sur les projets de la compagnie orange. "Nous discutons de l'ouverture de nouvelles lignes", évoque-t-il. De son côté, le président du directoire d'aéroport Toulouse-Blagnac, Jean-Michel Verhnes, confie qu'"un troisième avion pourrait compléter la base régionale d'Easyjet à partir de l'an prochain."

Enfin, notons que la compagnie britannique et Toulouse ont "des liens privilégiés", d'après François Bacchetta, qui explique : "Nous avons ouvert le marché du low-cost à Airbus, notre flotte est composée exclusivement d'Airbus. Et nous avons passé la plus grosse commande du dernier salon du Bourget." Cette commande porte sur 135 appareils, à savoir 35 A320, livrables entre 2015 et 2017, et 100 A320neo, livrables entre 2017 et 2022, pour un montant d'environ 9 Md€. Easyjet dispose aussi d'une option pour acquérir 100 A320neo supplémentaires.

Marie Vivent
© photo Rémi Benoit

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