Christian Bourquin avait succédé à Georges Frêche à la tête du Conseil régional de Languedoc-Roussillon le 10 novembre 2010. Originaire de Saint-Féliu (66), il avait démarré sa carrière politique comme conseiller municipal de Perpignan en 1993, avant de devenir maire de Millas (66) de 1995 à 2001. Élu député de la 3e circonscription des Pyrénées-Orientales en 1997, le socialiste avait pris la présidence du Conseil général de ce département en 1998. En novembre 2010, au décès de Georges Frêche, il devient président du Conseil régional, puis en septembre 2011, sénateur des Pyrénées-Orientales.
Opposé à la réforme territoriale
Farouchement opposé à la réforme territoriale de François Hollande et contre une fusion avec Midi-Pyrénées, Christian Bourquin avait fait accrocher en juin dernier, sur la façade de l'hôtel de Région à Montpellier, une banderole sur laquelle est inscrit "Vive notre région, oui Languedoc-Roussillon !" Le président du Conseil régional était entré en résistance et ne mâchait pas ses mots, traitant Martin Malvy de "glouton" qui "veut tout le magot" (lire notre article Réforme territoriale : les élus de Languedoc-Roussillon rejettent la fusion avec Midi-Pyrénées). Le texte a finalement été voté et la réforme territoriale entrera en application le 1er janvier prochain.
Christian Bourquin avait été admis au CHRU dimanche soir. Ses obsèques se dérouleront ce vendredi 29 août dans sa commune de Millas (Pyrénées-Orientales). Un espace de recueillement est ouvert cet après-midi à partir de 17 heures à l'Hôtel de Région de Montpellier.
Réactions
Alain Rousset, président de l'Association des Régions de France, a salué la mémoire de Christian Bourquin : "Christian Bourquin aura été jusqu'au bout de ses forces un défenseur passionné de son territoire, à Montpellier comme à Paris. Il participait encore en juillet au débat au Sénat sur la réforme territoriale. À la tête de l'exécutif régional, il avait développé sa vision d'une Région partenaire et créative, œuvrant sans relâche pour l'emploi et la qualité de vie."
Dans un communiqué le président François Hollande salue "un défenseur passionné de son territoire (...) qui a lutté contre la maladie avec un courage qui force l'admiration".
Pour Martin Malvy, "Christian a toujours affirmé ses convictions - les nôtres - et les a défendues avec détermination. Passionné et fier à juste titre des actions qu'il a portées, des politiques qu'il a initiées, et qui garderont son empreinte, il laissera le souvenir d'un homme engagé et courageux jusqu'au terme d'une vie interrompue beaucoup trop tôt."
Jean-Pierre Bel, Président du Sénat, rend hommage à "cet ingénieur engagé à l'issue de ses études au service de ses concitoyens.
Au travers de ses différents mandats locaux, il a incarné les valeurs de gauche et le souci constant d'une action concrète au service de ses administrés. Homme de conviction, très attaché à sa région, il l'a défendue avec force et enthousiasme tout au long de sa vie."
Sophie Arutunian, avec Objectif Languedoc-Roussillon
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