À Toulouse, Airbus Group confirme la vente de sa filiale ingénierie Cimpa

Annoncé en juillet, le projet de vente de Cimpa, filiale d'Airbus Group, a été confirmé ce mercredi lors du comité européen de l'avionneur civil. Basée à Blagnac, la société Cimpa emploie près de 1000 personnes sur 9 sites européens. Inquiets de quitter le giron d'Airbus, les salariés sont appelés à manifester par l'intersyndicale de Cimpa, jeudi matin devant le siège de leur société mère à Blagnac.
Manifestation devant Airbus le 6 février 2014. © photo Rémi Benoit

Pour atteindre son objectif de 10 % de rentabilité en 2015, Airbus Group se réorganise. La filiale d'Airbus, Cimpa, est à son tour concernée. Selon les syndicats, l'intention de vendre la filiale a été confirmée ce mercredi lors du comité européen d'Airbus organisé à Toulouse. Tout en reconnaissant nos atouts et notre très bon travail ces dernières années, Airbus a confirmé la décision de vendre Cimpa car l'activité pour Airbus va baisser ce qui ferait courir un risque sur les effectifs, explique Alexandre Strickler, délégué syndical CFE-CGC de Cimpa. Sur les 11 candidatures reçues, 5 ont été sélectionnées. Le projet sera présenté en fin d'année. Airbus espère que notre savoir-faire nous permettra de trouver de nouveaux clients et a réaffirmé sa volonté de travailler avec Cimpa."

Sans confirmer la décision, le service de communication d'Airbus Group a rappelé "qu'une revue stratégique est à l'œuvre depuis un an pour ne garder que le cœur de métier d'Airbus Group, dont Cimpa ne fait pas partie."

La direction se refusant jusqu'à présent à toute communication en interne, les syndicats déplorent "le flou" qui entoure le sujet. "Nous ne disposons que de rumeurs sur ce projet car on ne répond pas à nos questions, constate Alexandre Strickler, délégué syndical CFE-CGC à Cimpa. Nous voulons des faits mais la direction nous a seulement répondu qu'elle évaluait la situation de toutes ses filiales et que de grandes sociétés informatiques étaient intéressées par Cimpa."

Après une première manifestation le 8 juillet, l'intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO appelle à nouveau les salariés à se mobiliser demain, jeudi 9 octobre contre le projet de cession. "Nous voulons montrer notre inquiétude, notre mécontentement et notre incompréhension devant cette porte close et ce manque d'information", précise le syndicaliste.

Une bonne situation économique

Les interrogations sont d'autant plus nombreuses chez les salariés que la situation économique de l'entreprise semble bonne. "Nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 100 M€ en 2013 avec une croissance de 8% et un Ebit supérieur à 7%. Il y a un bon niveau de cash, l'entreprise est dynamique, analyse Alexandre Strickler. Cette année, la compétition est difficile mais la croissance devrait tout de même se situer entre 5 et 8%. Airbus représente 90 à 95 % de notre chiffre d'affaires mais nous diversifions nos activités sur les marchés hors Airbus. Tous les indicateurs sont au vert."

Filiale à 100 % d'Airbus SAS, Cimpa emploie 1 000 salariés, dont 650 en France, sur 9 sites européens. "Nous nous inquiétons pour notre avenir, poursuit Alexandre Strickler. Des noms de repreneurs circulent, tels que Capgemini, CFI, A System et d'autres, mais leurs conventions collectives sont moins intéressantes que celle d'Airbus."

Créées en 1995, à l'initiative du Centre de recherche EADS (aujourd'hui Airbus Group), Cimpa est leader européen dans le domaine du PLM (Product lifecycle management). Elle accompagne les différents produits du groupe tout au long de leur cycle de vie, de la conception au retrait en service.

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Commentaire 1
à écrit le 28/01/2015 à 12:11
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OUI !!!! Au Qatar ou aux chinois ,ils vont vendre , sinon magouilles et compagnies .

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