La Haute-Garonne veut développer les zones d'activités à la campagne

Le Conseil départemental de Haute-Garonne va créer une société publique locale pour aider les 13 communautés de communes du département à dynamiser les zones d'activités dans les territoires ruraux. Objectif : enrayer les pertes d'emplois dans le Sud du département.
Georges Méric veut éviter un département coupé en deux en termes d'emplois.

D'ici trois semaines, la société publique locale (SPL) Haute-Garonne Développement verra officiellement le jour. Via cette structure, le Conseil départemental veut soutenir les bassins de vie périurbains, ruraux et de montagne dans leur accès au foncier économique et assurer pour leur compte la création et la commercialisation de zones d'activités. En effet, si le Département n'a pas le droit de subventionner directement les entreprises, il peut participer à leur développement économique grâce à sa compétence d'aménagement du territoire.

La première mission de la société sera justement de sonder les chefs d'entreprise.

"Dans les trois prochains mois, nous allons interroger un échantillon d'entreprises pour connaître ce dont elles ont besoin pour s'installer dans une zone d'activités. Par exemple, toutes les sociétés n'ont pas besoin du haut débit", explique Georges Méric, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne.

Créer "cinq à sept zones d'activités par an"

Les résultats de cette enquête seront dévoilés en janvier prochain et permettront d'affiner la stratégie des élus. Les communautés de communes pourront ensuite engager la phase opérationnelle pour développer les zones d'activités au sein de leur syndicat mixte.

"L'objectif serait de créer cinq à sept zones d'activités par an. En deux ans, les 13 communautés de communes pourraient réussir à développer une zone d'activités sur leur territoire", poursuit Georges Méric.

On recense déjà 250 zones d'activités en Haute-Garonne mais le président du Conseil départemental relève qu'un grand nombre d'entre elles sont vieillissantes ou mal adaptées aux besoins économiques. "Il ne suffit pas de créer un bâtiment pour attirer des entrepreneurs. Il faut pouvoir leur fournir un ensemble de services de proximité", note-t-il.

La SPL sera détenue à hauteur de 83,7 % par le CD 31, qui va investir 200 000 euros dans l'opération. Le reste du capital sera réparti entre les 13 EPCI (communautés de communes) actionnaires, qui devront y investir 3 000 euros chacune. Haute-Garonne Développement disposera donc d'un capital de 239 000 euros, entièrement public.

Éviter un département "coupé en deux"

Alors que la Métropole capte l'essentiel du dynamisme économique, pour Georges Méric, cette structure doit permettre d' "assurer un équilibre entre les territoires" et de "favoriser la création d'emplois in situ, là où sont les bassins de vie". Selon l'Insee, le volume d'emplois va connaître une stagnation voire une chute dans le Sud du département. C'est le cas par exemple en zone de montagne dans le Comminges ou les Pyrénées Haute-Garonnaises. A contrario, la communauté de communes du Lauragais (au sud-est de l'agglomération toulousaine) a connu plus de 13% de hausse de son volume d'emplois entre 2008 et 2013.

emploi haute garonne

Le volume d'emplois chute dans le sud du département (Source : Insee).

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